Haiti Liberte
Member Log in |
|
|
Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vol. 6, No. 9 • Du 12 au 18 septembre 2012 |
Qui seront les complices de la gabegie électorale de Martelly? |
Berthony Dupont |
|
|
EDITORIAL |
La situation politique et sociale qui prévaut en ce moment chez nous est plus que révélatrice du danger que court la patrie. Le pays vit dans une léthargie totale parce que l’homme haïtien est vidé de son contenu. L’amour du pouvoir, la corruption et l’allégeance à la domination impériale, tels sont les maux qui ruinent la conscience nationale et qui nous déstabilisent, par le fait qu’un petit groupe de politiciens non reconnus par l’histoire s’acharne à nous entraîner à nouveau dans une nouvelle aventure, celle de la malversation.<p>
Il semblerait que le pouvoir des imposteurs et des Gnbistes qui avaient saboté l’espoir du peuple haïtien concocte, avec certaines sinécures, la mise en place d’un «Conseil électoral permanent conjoncturel» (sic) pour satisfaire les intérêts des puissances impérialistes qui en tout temps ont toujours œuvré et manœuvré pour nous faire boire la coupe amère de la colonisation jusqu’à la lie.<p>
Le lundi 10 septembre, à la réunion en Assemblée nationale pour fermer la deuxième session ordinaire de l’année législative, le président du bureau de l’Assemblée nationale, le sénateur Dieuseul Simon Desras eut à déclarer : « Je dis sans nuance que c’est une gageure que d’installer le Conseil électoral permanent et d’ouvrir l’ère des réformes structurelles de l’Etat sans s’appuyer sur la mobilisation des forces démocratiques ». Ce même jour a eu lieu, au Palais National, une rencontre entre le président Martelly et un groupe de quarante- huit députés, dans l’ ultime objectif de trouver un consensus relatif au choix des représentants du pouvoir Législatif au Conseil électoral permanent ou présidentiel.. « L’objectif de vouloir établir un contrôle sur le CEP ne produira pas les résultats escomptés », devait ajouter Desras pour signifier clairement son opposition aux manœuvres de l’Exécutif ; mais sans se rendre compte que l’Exécutif grâce aux liasses de dollars qu’il distribue va finalement l’emporter sur le Législatif. <p>
Certes, Martelly a manœuvré avec certains députés, comme il l’a toujours fait, pour qu’ils désignent et ratifient deux représentants du Parlement au CEP. Ce qui laisserait aux sénateurs le soin de choisir un seul membre, une procédure absolument anticonstitutionnelle, vu que c’est au Parlement, c'est-à-dire aux deux chambres réunies, que revient le choix des trois membres. C’est un exemple parmi les plus criants d’une pratique quotidienne qui se marchande et qui met en évidence le caractère répressif du régime en place soutenu à bout de bras par la corruption.<p>
Dans ce sens, les propos du président du sénat sont très significatifs, mais lénifiants, vu qu’il n’arrête pas le mal ; et de plus, il est lui-même également partie prenante de ce mal. Voyez qu’il n’a jamais dénoncé la clef de voûte de la crise à savoir la politique de déstabilisation et de subversion impérialistes. A ce stade, il ne serait pas étonnant de voir que tous les partis politiques se contentant de cette gabegie Martelliste, aillent s’acoquiner sans la moindre réaction. Une véritable dégringolade du patriotisme pour s’attirer les bonnes grâces du pouvoir et pour tenter de convaincre une clientèle électorale.<p>
En fait, l’essentiel, ce n’est pas que les machinations de Martelly soient incontournables, mais c’est plutôt la grande myopie des partis politiques qui reste le grand problème, soit par manque de conviction soit par opportunisme ou intérêt de classe. Et il n’en reste pas moins que dans leur analyse de la conjoncture, ils se sont souvent trouvés en accord avec la classe dominante. Ce qui prouve que l’idéal politique de ces partis n’est guère unanimement rôdé pour contraindre l’apprenti dictateur à se raviser, quand bien même les pressions impériales convergent brillamment à approuver et consolider le régime au pouvoir au détriment des revendications des masses populaires. Ils n’ont aucun problème à justifier la violation de la Constitution et à faire même des alliances contre nature pour satisfaire leur ego, à savoir la prise du pouvoir à n’importe quelles conditions.<p>
Tant pis pour eux, car contrairement à leurs prétentions, l’histoire nous l’a toujours démontré : tout tyran quelle que soit sa force, est vite vomi par le peuple ! <p>
Puisque la politique en cours ne fait qu’attiser la réalité, l’on est arrivé à ne pas pouvoir cacher cette vérité : Tant qu’il y aura des hommes conséquents, la cause des justes se soldera inévitablement par une victoire. <p>
Et avec le temps, quoi qu’il en découlerait, l’affrontement entre les forces progressistes populaires et celles de la réaction devient d’ores et déjà inévitable ! Sauf qu’il faut s’y préparer pour bien le gérer.
|
|
|
|
|
|