Haiti Liberte
Member Log in |
|
|
Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vol. 6, No. 13 • Du 10 au 16 Octobre 2012 |
Martelly doit partir pour empêcher l’irréparable ! |
Berthony Dupont |
|
|
EDITORIAL |
Le peuple vénézuélien vient une fois de plus de tracer un exemple de lutte, une prouesse de civisme populaire, indépendante, sans lier son sort à celui des grandes puissances. En effet, malgré la force ultra de l’opposition du Venezuela et l’appui de Washington à Capriles, celle populaire qui se veut l’instrument de la transformation sociale de sa destinée est venue massivement renouveler sa confiance en son leader pour le changement, Hugo Chavez Frias. <p>
Pourtant en Haiti, il faut le dire net, le président Michel Martelly est du même acabit politique que Capriles, docile instrument de la propagande impérialiste. C’est pour cela que les multinationales à travers Washington l’ont imposé à la tête du pays pour faciliter leur expansionnisme visant à définitivement saper les fondements de la Nation de Dessalines. C’est là une vérité qui ne doit échapper à aucun militant, puisqu’en réalité nous sommes en présence d’un véritable complot afin de nous imposer la soumission coloniale, selon laquelle la solution de nos problèmes serait entre les mains des grandes puissances. Donc, il est de notre devoir de combattre ce phénomène, jusqu’à la victoire, car nous sommes un pays souverain et nous voulons le rester.<p>
Dans de telles conditions, le climat de mobilisation déclenché par les masses populaires contre le régime en place qui a dénaturé, défiguré, discrédité toutes les institutions de l’état haïtien est justifiable pour empêcher l’irréparable. C’est un régime dont les fondements reposent sur des rapports de classe extrêmement et soigneusement stratifiés pour l’exploitation de la masse paysanne par la bourgeoisie d’une part et la mainmise néocolonialiste d’autre part. Cette mobilisation nationale a permis, en revanche aux forces obscures impériales de se démasquer face aux peuples. Dès lors, l’on commence à retrouver le peuple exprimant sa déception devant l’insouciance de ce régime, dont les données subjectives et objectives ont forgé cette prise de conscience de classe ; et c’est dans la découverte décevante de cette boite à Pandore que le peuple réclame haut et fort le départ de Martelly. <p>
A ce compte, nous du journal Haiti Liberté, nous nous inscrivons en faux contre les déclarations de La France faites par le truchement de son ambassadeur à Port-au-Prince, Didier Le Bret, qui exprime sa totale désapprobation à toute formule visant le départ forcé de son poulain Michel Martelly. Ainsi pour défendre le gouvernement Martelly-Lamothe, il déclare dans un aplomb absolu qu’ « Haïti a eu en 2011 la plus forte croissance économique de la Caraïbe ». Qu’est ce que cela signifie quand le peuple est dans les rues réclamant du travail, du logement et de quoi manger ? Malheureusement, dans le cadre de la déstabilisation orchestrée des grandes puissances, pourquoi, c’est aujourd’hui seulement que la France reconnaît que « cette formule, déjà expérimentée dans un passé récent, ne permettra pas de résoudre les grands problèmes du pays » ? Veulent ils nous faire oublier déjà les massacres et toutes les épreuves qu’elles nous ont infligés en accord avec les Etats-Unis et le Canada, lors du Coup d’Etat de 2004 !<p>
Pour apaiser la fureur des masses contre Martelly, les ambassadeurs du triumvirat impérial se comportent en pompiers. Ainsi, au cours d’une visite vendredi dernier à la Fondation pour le Développement et l’Encadrement de la Famille Haïtienne (FONDEFH) en son local de Cité L’Eternel à Martissant, l’ambassadeur américain Pamela Ann White, eut à déclarer « Je veux réaffirmer à la population de Martissant, et aux membres des organisations communautaires œuvrant dans la zone, la solidarité du peuple américain et la volonté du Gouvernement des États-Unis d’accompagner le Gouvernement Haïtien afin de permettre à Martissant, de continuer à avancer vers la stabilité et le progrès. »<p>
L’objectif certes, de la campagne de propagande intensive des diplomates des puissances coloniales et impérialistes est aisé à comprendre ; et ce n’est pas sans raison que c’est en compagnie de l'ambassadeur, Pamela White, que le président Martelly s’est rendu à Petit Goave pour aller faire aux masses des promesses comme quoi : l'ouverture prochaine du wharf facilitera la création de nombreux emplois. Il a également profité de cette occasion pour lancer un appel au calme à la population en leur indiquant : « Nous devons rechercher les solutions dans la concertation et la sérénité et que les manifestations ne résoudront pas le problème de la cherté de la vie »<p>
Face à cette situation, à l’instar de l’assassinat des trois jeunes de Gonaïves, Mackenson Michel, Jean-Robert Cius et Daniel Israël en 2005, il importe maintenant de considérer les récents événements soit l’assassinat du jeune George Délius à Fort Liberté, soit celui de l’octogénaire Facilia Hyppolite comme catalyseur pour sonner l’heure de la seconde libération du pays. <p>
Est-ce dans cette perspective de solution que ce proche de Martelly en l’occurrence le sénateur Edwin Zenny a fait savoir que le président aurait déclaré « Si j’étais contraint d’abandonner le pouvoir, je ne quitterais pas le pays. J’irais chez moi à pied, si je devrais démissionner. Je ne partirais pas en exil »<p>
En définitive et quelles que soient les circonstances, la véritable solution c’est de mettre fin au pillage des richesses du pays par les multinationales et cela passe par la démontage de cette occupation du pays infligée par les forces de la Minustah et le départ de ce régime fantoche, antinational, impopulaire et corrompu des laquais.<p>
Quoi qu’il en soit nous disons : Non à la tutelle du nouveau colonialisme déguisé ! Non à l’occupation du pays ! Martelly doit partir pour qu’Haiti retrouve sa dignité, son honneur et sa place dans le concert des nations libres et indépendantes.
|
|
|
|
|
|