Haiti Liberte
|
Member Log in |
|
|
| |
|
Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
 |
 |
 |
|
|
 |
|
|
| |
|
| |
|
|
Vol. 6, No. 14 • Du 17 au 23 Octobre 2012 |
|
Le 206ème assassinat de Dessalines! |
|
Berthony Dupont |
|
|
|
|
|
EDITORIAL |
|
La vie pour les grandes masses haïtiennes reste une épreuve sans fin et sans espoir dans ses rapports avec l’Occident. Jusqu’à nos jours elle n’est que la continuité dans la négation, l’asservissement, l’humiliation, le pillage, la déstabilisation, le vide culturel et les tables rases pour préserver à tout prix la mainmise des multinationales sur nos ressources et nous retourner à une autre forme d’esclavage.<p>
La volonté du peuple haïtien reste toutefois encore niée, par la structure coloniale mise en place depuis le coup d’état de 2004 pour nous empêcher de commémorer le Bicentenaire de notre indépendance. Ainsi, les Nations Unies sous le contrôle des Etats-Unis viennent une fois de plus souiller notre territoire en renouvelant leur mandat pour une autre année. Est-ce pour nous rappeler à chaque fois que nous ne sommes plus maîtres de nous-mêmes ? Sinon, pourquoi alors, devront elles chaque année le renouveler? Pourquoi ont-ils peur de dire qu’ils sont en pays conquis et qu’ils resteront indéfiniment pour sauvegarder leur acquis? A cette question, le chef civil de la MINUSTAH, Mariano Fernandez, lors d’une conférence de presse le 16 octobre, comme pour amoindrir le mal, n’a pas caché qu’« on essayera de terminer les fonctions de la MINUSTAH dans un délai de 3 à 4 ans pour la transformer en une mission politique » Alors à nous de comprendre qu’entre politique et occupation, il n’y a pas de place pour y mettre le doigt.<p>
Par cette déclaration nous estimons que nous vivons une étape essentiellement décisive et qu’il est de notre devoir de combattre cette force. Comme ces dernières semaines ont été décisives dans la lutte du peuple pour empêcher que le pays ne s’enfonce sans plus capables de le redresser, les puissances occupantes préoccupées par l’amplification de la mobilisation populaire contre le régime en place, qui a mis a nu ses valets qu’elles ne pourraient plus jamais maquiller, se jettent dans la mêlée en engageant une offensive tous azimuts pour tenter de reprendre la situation en main ou, à tout le moins diluer les pressions populaires que ces rejetons de mercenaires subissent de toutes parts. « Tout le monde a la liberté de manifester. Il y a un président élu pour 5 ans, dont le mandat prend fin en 2016. On peut bien demander que le président s’en aille ; mais le mieux serait de préparer un bon candidat pour 2016 », a fait savoir avec arrogance Mariono Fernandez.<P>
Pour couronner le tout, il continue « L’ONU est favorable au respect de la constitution d’Haiti, qui prévoit un Conseil Électoral Permanent ; sauf que le parlement devra nommer ses membres, puisque le parlement existe. Il doit trouver la solution » ajouta t-il. Quelle insulte quand c’est un étranger, alors un colon qui s’exprime de cette façon sans retenue en maître et seigneur. N’est ce pas assassiner une fois de plus le fondateur de cette Nation qui nous avait légué ces mots célèbres : <I>« Indépendance ou la mort…Que ces mots sacrés nous rallient et qu’ils soient le signal de notre union pour les combats à venir »…..« Jurons à l’univers entier, à la postérité, à nous mêmes de renoncer à jamais à la France et de mourir plutôt que de vivre sous sa domination, de combattre jusqu’au dernier soupir pour l’indépendance de notre pays »</I><P>
Comment alors, commémorer l’assassinat de Dessalines le 17 octobre 2012 quand des colons nous disent que nous ne sommes pas libres. Comment peut-on nous rappeler le souvenir de l’assassinat de l’Empereur Jacques 1er quand les récentes actions des puissances coloniales, exploiteuses ne font que l’assassiner publiquement une fois de plus.<P>
En effet, le dernier acte d’assassinat vient d’être opéré cette fois-ci pas au Pont-Rouge comme le rapporte l’histoire mais au Parlement haïtien quand des ambassadeurs de certains pays comme par exemple celui des Etats-Unis à Port-au-Prince, Pamela White et le chef de la délégation de l'Union Européenne, Javier Nino Perez ont investi le palais législatif pour venir passer leurs ordres aux sénateurs concernant la tenue des élections au début de 2013.<p>
Sommes nous encore des fils de Dessalines ou autres? N’avons-nous plus de son sang rouge qui coule encore dans nos veines ?<p>
Si aucun sénateur ne soit capable de manifester sa hargne et sa colère Dessaliniennes pour dire pleinement sans ambages à ces diplomates que ce ne sont pas leur mission dans le pays, de laisser le parlement, alors n’est ce pas trahir Dessalines et l’assassiner encore après 206 années !
|
| |
| |
|
|
| |
|
