Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 6, No. 20 • Du 28 Novembre au 4 Décembre 2012 |
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La chute de Martelly est-elle proche ? |
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Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
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La belle vie, les voyages à travers le monde vont bon train, les orgies sont à l’ordre du jour et les enrichissements se multiplient à la vitesse de l’éclair. Il faut dire que de telles pratiques politiques ont été encouragées par le colonialisme depuis longtemps. Si Martelly est encore à la tête du pays, il faut quand même en attribuer la responsabilité aux forces occupantes et également à la classe politique. <p>
L’unique raison qui oblige ces secteurs politiques de droite à ne pas s’engager à renverser Martelly, ce n’est pas du fait qu’ils n’ont pas de grande divergence avec lui c’est plutôt parce qu’ils ont une peur bleue de leur grand ennemi de classe qui reste les forces populaires. Donc mieux vaut encaisser les coups avec Martelly plutôt que de souhaiter voir une amélioration pour le pays.<p>
La réalité politique quotidienne nous l’a démontré puisque depuis cette dégringolade, personne n’a osé lever la voix pour mettre à nu la violence et la misère atroce qu’encourage le gouvernement contre les populations dans les quartiers pauvres défavorisés, à l’exception d’un trio de Sénateurs de la République. <p>
Le président Martelly s’est révélé exactement ce qu’il a toujours été, un élément opposé à toute forme d’éthique et chérissant toutes les démarches immorales auxquelles répugne la société ; et c’est ce que nous n’avons jamais cessé de souligner dans nos colonnes. C’est pour cela aussi, que nous avons juré de le combattre jusqu’à son remplacement par des forces nouvelles qui fassent leurs les aspirations des masses populaires et renouant par ainsi l’institution, la présidence au culte de la dignité rien que pour redonner respect à ceux là qui nous ont légué ce pays. Cependant, malgré l’étalage de tant de faiblesse, même quand le régime en place ne manifeste aucune volonté de pratiquer une politique démocratique véritable, il est évident qu’il y a des secteurs qui ne sont pas pour la chute de ce mégalomane de président. Même quand ils seraient les premiers bénéficiaires d’un tel changement, on assiste plutôt ces derniers temps à une campagne tous azimuts visant à jeter la confusion sur le combat libérateur des masses populaires pour essayer de tenir Martelly au pouvoir. Quand bien même il se confirme, une fois de plus, que le régime actuel n’est ni le régime du dialogue ni celui de la démocratie qu’on lui prête.<p>
Nul n’est dupe des motifs invoqués par ces secteurs pour justifier leur mutisme quant au refus de ne pas rejoindre la mobilisation. Ainsi, c’est avec inquiétude et grande déception que nous observons l’ascension croissante de Martelly sur la classe politique grâce à ces maquillages étoffant ses campagnes de propagande et d’intoxication.
Il y a des secteurs politiques qui sont dans l’obligation de réajuster le plus rapidement possible leur attitude politique à l’égard de ce gouvernement afin d’éviter d’importantes conséquences, si ce ne sont que des ruptures regrettables dans la lutte pour le changement. Et il y a fort à parier qu’ils seront coûte que coûte les premières victimes du régime, s’ils ne se décident pas à temps à faire volte de face. Il est des moments où garder le silence conduit droit à la complicité pour accepter l’intolérable. Voilà pourquoi le peuple lui-même a décidé de faire entendre publiquement sa voix pour clamer son inquiétude et son indignation devant la recrudescence de la violence.<p>
Le peuple haïtien définitivement a droit au changement et à un avenir meilleur ; mais cet avenir ne pourra se forger autrement que dans la résistance et le combat contre tous ceux là qui nourrissent encore et toujours le dessein de tromper la vigilance des masses pour vendre le pays.<p>
Nous ne doutons pas que Martelly finisse par tomber, malgré qu’il essaie d’épurer certains éléments de son entourage, sachant bien qu’autour de lui des gens trempent dans la corruption et le kidnapping jusqu’au cou. C’est pour se protéger qu’il sollicite déjà l'appui des français et américains dans la lutte contre les gangs. Que signifient alors ces propos devant l'Assemblée parlementaire ACP-EU : « C'est la première fois en Haïti qu'on démantèle un réseau de bandits de cette envergure. Je vous le dis carrément : ce réseau est plus fort que l'État lui-même. Au point que j'ai dû, avant mon voyage ici en Europe, faire une demande formelle aux États-Unis d'Amérique et à la France, afin de trouver une assistance. Car ce réseau, s'il se décide à renverser le gouvernement, il peut le faire en une minute » ?<p>
Martelly a-t-il peur de représailles venant de ses amis ?
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