Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 6, No. 24 • Du 26 Décembre 2012 au 1er Janvie |
Faut-il encore se faire des voeux? |
Frantz Latour |
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EDITORIAL |
C’est une habitude, une coutume, une tradition, un rituel. Dès le début du mois de décembre, on s’affaire car les affaires de Noël et du nouvel An tiennent quasiment du sacramentel. Il faut envoyer des cartes aux parents, aux proches, aux amis. Il faut surtout acheter des cadeaux, aller de magasin en magasin, se creuser la tête pour savoir quoi acheter pour qui. Il faut surtout n’oublier personne. <p> Chez nous, dans le bon vieux temps, et peut-être jusqu’à présent malgré les kidnappings, on allait – les catholiques – à la messe de minuit célébrer la naissance du petit Jésus, et on revenait à la maison pour déguster des pate poul, bien entendu ceux qui en avaient les moyens. Le premier jour de l’an, c’était une deuxième fête, celle des tijoudlan où filleuls et filleules allaient saluer, embrasser parrains et marraines et collecter leurs étrennes. Pour les démunis, c’était toujours, et c’est encore, une situation à crever le cœur car Tonton Nwèl ou joudlan, il fallait, il faut encore râper de l’eau pour en faire du beurre. <p>
En Amérique du Nord, on a télescopé ces deux fêtes en une seule, combinant Joyeux Noël et Bonne Année, «santé et prospérité». Chaque année, c’est toujours la même routine, le même rituel, parfois avec le sentiment (secret) qu’on y est forcé. Alors, faut-il continuer à «routiner», à «ritualiser» ? Oui, il le faut, parce que c’est une façon comme une autre de se donner la main, de s’encourager, de potekole, dans ce long voyage qu’est la vie, difficile pour le plus grand nombre. Oui, il faut le faire, mais avec un sentiment de grande solidarité humaine.<p>
Oui, il le faut parce que malgré tous les malheurs que vivent les démunis de chez nous victimes de l’inconscience du pouvoir, les opprimés de notre Amérique, les Palestiniens assiégés et humiliés dans Gaza, les millions d’enfants qui meurent de faim et de maladie à travers la planète, la violence exercée par le système prédateur imposé par les riches, malgré que nous ne puissions être pleinement heureux, nous devons quand même avoir le ferme espoir que changement il y aura en faveur des laissés-pour-compte de la Terre et souhaiter ardemment qu’il se matérialise.<p> Car ce changement est arrivé à Cuba, au Venezuela, en Bolivie, en Equateur. Et partout dans le monde, en Europe meurtrie par les mesures d’austérité extrêmes, en Amérique latine violentée par les transnationales, au Moyen-Orient des poussées revendicatrices populaires, à travers les convulsions sociales observées en Afrique et ailleurs, les peuples montent à l’assaut de la Bastille néolibérale pour que changement il y ait.<p>
Oui, il faut continuer à souhaiter que nous continuions à nous rapprocher concrètement par une contribution accrue dans la libération du peuple haïtien, de tous les peuples opprimés du monde. Il faut continuer à souhaiter que la nouvelle année soit meilleure pour tous grâce aux efforts conjugués de tous vers une façon de mieux vivre pour tous.
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