Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 6 • No. 28 • Du 23 au 29 Janvier 2013 |
Haiti Liberté est-il dans le collimateur du régime Martelly-Lamothe ? |
Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
La question n’est pas nouvelle. Comme le journal mène une lutte sans merci pour s’affranchir du joug qui pèse sur notre liberté, notre dignité et notre indépendance, il est tout naturel qu’il gêne politiquement les nantis, ceux qui visent à maintenir l’emprise impériale et coloniale sur le pays.<br>
En juillet dernier, le régime en place nous avait envoyé une publicité concernant le carnaval des fleurs à organiser dans le pays, mais Haiti Liberté avait catégoriquement refusé de la publier, en conformité avec ses positions que toujours, clairement, et à maintes reprises, il a exprimé dans ses colonnes : nous ne sommes pas un media neutre, passif, ou non-engagé. Nous ne jouons pas le rôle de médiateur ou d’arbitre entre le peuple et ses ennemis, entre la victime et ses bourreaux, l’agressé et l’agresseur ou entre le faible et le fort. Loin de là, car en toute bonne foi, nous nous engageons totalement contre toutes les pratiques de l’impérialisme et de ses subalternes partout où elles se manifestent. Ainsi donc, nous ne saurions en aucune circonstance faire du régime de Martelly-Lamothe notre commanditaire, encore moins nous prêter à ses élucubrations.<br>
Il y a pas mal de médias dans la ligne du gouvernement, pourtant il aurait semblé que cette prétendue publicité ne leur a même pas été envoyée. Alors pourquoi donc avoir choisi Haiti Liberté ? Pour essayer de faire passer les balivernes démagogiques du régime, quand d’autres auraient été grandement heureux de le faire sans aucun problème, à leur gloire même !<br>
La semaine dernière, le mercredi 16 janvier, à notre grand étonnement, vers 12 :01 PM, nous avons reçu un email du Ministère de la Culture nous faisant part de son désir de faire paraître une publicité dans notre hebdomadaire, histoire de faire de la propagande en faveur d’une caricature de président, après sa visite dans les lakou Souvenance, Soukri et Badjo. La requête mentionnait : « Prière d'insérer le texte et les photos en pièces attachées et d'envoyer la facture à l'administration du Ministère de la Culture pour les suites nécessaires ».<br>
Deux jours plus tard, soit le 18 janvier, cette fois-ci à 10:49 du matin nous avons reçu du Ministère une autre requête d’insertion signée du ministre Mario Dupuy ainsi libellée « Prière d'insérer ce communiqué en français et en créole dans votre journal et d'envoyer la facture à l'administration du Ministère de la Culture pour les suites nécessaires ». En ces deux occasions nous n’allions certainement pas plaire à ce ministère de l’Inculture. Mario Dupuy s’imagine-t-il que nous sommes du genre à plier l’échine à sa façon ? Non merci, monsieur, vous vous trompez grandement ! Au juste qu’avait-il donc en tête ledit ministère de la Culture ? A quoi s’attendait-il exactement de nous ? Nous sommes curieux de le savoir. <br>
Ce n’est pas que nous n’ayons pas besoin de la publicité pour faire marcher le journal, sauf que nous ne sommes pas placés pour promouvoir les intérêts de quelques profiteurs aux petits pieds et aux longs doigts, pour créer la confusion, comme une certaine presse qui dans le passé disait offrir une alternative, et qui aujourd’hui se rabaisse jusqu’à être employée par Laurent Lamothe pour défendre les intérêts de la bourgeoisie patripoche.<br>
En fait, qu’est-ce qui se cache derrière ces prétendues publicités ? Est-ce une façon de tester nos convictions politiques, de voir si nous sommes pareils à d’autres qui hier faisaient feu de tout bois contre l’impérialisme et aujourd’hui vendent leur conscience à la Primature ?<br>
Média progressiste, nous n’avons guère de gros moyens financiers, aussi veulent-ils nous offrir des annonces publicitaires pensant que quelques liasses de dollars vont nous donner le vertige, nous faire trahir nos principes, pareil à la majorité des parlementaires que le pouvoir a déjà achetés. Pareil aux étudiants de l'Université d'Etat d'Haïti que cherche à coopter le régime en offrant à chacun une allocation annuelle de 18.000 gourdes. Non messieurs, adressez-vous ailleurs. Nos convictions et notre conscience politiques ne sont pas à vendre. Désolés !<br>
Malgré nos faiblesses économiques, on ne pourra jamais nous réduire à être un instrument au service de potentats réactionnaires ou de telle ou telle autre politique opportuniste et servile.<br>
Non ! Il n’y a et il n’y aura aucune possibilité de dialogue, voire de collaboration avec le régime Tèt kale, compte tenu de son rôle de valet à plat ventre devant l’impérialisme. Il ne peut y avoir aucun dialogue avec les ennemis déclarés du peuple haïtien qui spolient tous les jours le pays de ses richesses, volent, pillent, exécutant par ainsi les désirs de leurs patrons engagés depuis toujours à empêcher par tous les moyens le développement et l’émancipation des masses populaires haïtiennes.<br>
Nous avons compris leur jeu et c’est une évidence claire, une vérité élémentaire : Haiti Liberté est un journal de combat, avec de tels ennemis aucune collaboration, aucun dialogue n’est possible. <br>
Que le régime sache que le peuple en a marre de ses trahisons et de ses provocations. Nous continuerons à nous battre contre ses desseins ténébreux, quoiqu’il doive nous en coûter.
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