Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 6 • No. 50 • Du 26 juin au 2 juillet 2013 |
Y a-t-il réellement une volonté de mettre le pays sur les rails ? |
Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
Fonder une stratégie sans une vision politique de combativité pour le changement, c’est aller à notre avis tout droit à l’échec. Aujourd’hui, il nous faut accomplir l’effort très dur mais absolument nécessaire de remise en question l’état du pays. Est ce que nous devons continuer à entraîner le pays vers cette stupide et absurde catastrophe, sinon est-ce que nous devrons rompre avec cette politique tendant à la destruction et à la déstabilisation nationales ?<p>
Tout d’abord, l’occupation est une menace permanente pour le pays, pour ne pas dire que nous sommes en guerre à notre corps défendant. Alors, comment peut on parler des mesures de relance, des élections libres, honnêtes et crédibles sans poser avant tout la problématique de la présence des forces étrangères sur le sol national qui nous enlève tout droit à de telle aspiration de souveraineté?<p>
Il n’y a pas trop longtemps, soit aux mois de novembre 2010 et avril 2011, on invitait le peuple aux urnes ; mais qui en fait avait décidé le résultat de ces élections ; quand jusqu’à nos jours, personne ne sait avec quel pourcentage de voix, l’actuel président Michel Joseph Martelly a été qualifié pour participer au second tour des élections présidentielles ? Il nous faut avoir de la mémoire sans quoi nous serons condamnés à répéter les mêmes erreurs sinon ils continuent à nous faire faire de la même bêtise.<p>
Martelly est issu d’une élection frauduleuse inégalée, une élection qui n’avait même pas un premier tour ; alors comment allons nous, nous en prendre pour faire la différence, pour agir autrement ? Ce gouvernement n ‘a et n’aura aucune légitimité aux yeux du peuple. Nous ne pouvons pas organiser le pays avec le mal qui le ronge. Nous ne pouvons pas contourner les obstacles périlleux dressés par le régime contre toute solution politique véritable. Alors, il nous faut avoir conscience que quelque chose ne va pas, et qu’il faut le changer catégoriquement. Si nous ne sommes pas conscients de tous ces blocages, nous passons pour être comme un malade qui quoique connaissant l’état fragile de sa santé, continue à faire fi des véritables médicaments capables de le guérir, d’où une sorte de suicide volontairement programmée.<p>
On ne pourra jamais s’attendre à aucun miracle ni espérer qu’avec ce gouvernement de Lamothe-Martelly, des mirages peuvent se transformer en des réalités politiques concrètes et sérieuses. On peut tout demander à ce couple à la tête de l’exécutif, mais ils ne vous répondront que par ceux qu’ils sachent faire le plus, tel par exemple : propagande, bamboche populaire, pillage, corruption et tant d’autres. Bref, voici qu’on leur demande depuis belle lurette des élections, mais ils ne savent comment s’y prendre pour s’en sortir, au point de nous accoucher un Collège transitoire du Conseil Electoral Permanent (CTCP), scénario non prévu par la Constitution du pays. Vu que ce n’est pas de leur projet, ils se font même prendre la main dans le sac après la correspondance avec leur patron Joseph Biden.<p>
Alors que, pourtant ils projettent déjà leur point fort, ce à quoi ils sont le plus capables : la tenue du carnaval des fleurs à Port-au-Prince pour les 28, 29 et 30 juillet 2013 prochain. Pour eux, c’est tout ce que les masses populaires désirent pour vivre. Voilà pourquoi, ils s’en foutrent du chômage, de la misère, de la pauvreté livrant le peuple affamé, déguenillé à vivre sous le poids du mépris et des humiliations de la bourgeoisie.<p>
Donc, il nous faut coûte que coûte sortir de ce cercle vicieux ; et si nous décidons de rompre avec le passé, un sursaut de redressement est nécessaire mais ne saurait se faire à travers simplement des élections. A la vérité, les élections sont sincèrement une étape nécessaire pour un pays qui fonctionne qui sort du point A pour aller au point B. Mais depuis le coup d’état de 1991, ajouté à celui de 2004, à quel point en sommes nous à présent ?<p>
La réalité veut, que ce ne sont pas les élections qui vont changer les choses. Si l’appareil d’état est malade, pourri à ce point, comment allons nous faire pour organiser des élections ? Le moteur de l’appareil étant en panne, il nous faut le changer par un effort de redressement national. Donc, un changement de mentalité soutenu par des vertus comme par exemple « l’honnêteté, la solidarité, le patriotisme et la foi révolutionnaire » ne peut être que le meilleur remède pour une vie nouvelle saine pour jeter les bases d’une économie nationale indépendante.<p>
Si le moteur est en panne, et que au lieu de le changer, l’on persiste dans le contraire, en continuant d’utiliser le moteur endommagé, c’est preuve qu’en bloc, on n’a pas la volonté créatrice réelle pour mettre le pays sur les rails du progrès et du développement. De tels comportements ne relèvent que de la politique-fiction. D’autant que le pays est sous occupation, comment allons nous donc nous attendre à des élections libres, honnêtes et crédibles quand ce sont les mêmes ennemis du peuple haïtien qui vont financer les élections. N’est il pas vrai que qui financent, commandent !<p>
Sans l’esprit révolutionnaire et de la confiance en ses propres efforts pour le changement, en organisant et en mobilisant les masses populaires dans l’application d’une orientation de lutte permanente contre ses ennemis de classe et les forces impérialistes, on n’aurait pas foi en ses propres forces et on ne s’efforcerait pas de mettre en valeur les ressources intérieures ; par conséquent il serait impossible d’avancer et nos problèmes resteront sans aucune solution.<p>
Vive la lutte constante des peuples frères de Cuba, du Venezuela, de la Bolivie, de l’Equateur et de tant d’autres ! Est-ce que nous autres haïtiens, n’aurions nous pas aimé être parmi ce groupe de pays ?
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