Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 7 • No. 3 • Du 31 Juillet au 6 Août 2013 |
Message de Solidarité d’Haiti Liberté au peuple cubain
En marge d’un soixantième anniversaire
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EDITORIAL |
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Cher Amis et Camarades,<p>
Il y a soixante ans, le 26 juillet 1953, les révolutionnaires cubains menés par Fidel Castro attaquaient la caserne Moncada à Santiago de Cuba, tandis qu’une attaque simultanée était portée contre la caserne de Carlos Manuel de Céspedes à Bayamo. Ce faisant, ils inauguraient un nouveau chapitre dans l'histoire de l’humanité, un peu comme la prise de la Bastille par les révolutionnaires français, deux siècles plus tôt, le 14 juillet 1789 ; et comme aussi le soulèvement général des esclaves qui s’en étaient pris violemment aux plantations des colonies françaises, spécialement à Saint Domingue, deux ans plus tard, le 14 août 1791. Ainsi commençait la révolution haïtienne.<p>
De même qu’avec la révolution haïtienne débouchant en 1804 sur la création et l’indépendance d’une nation de nègres libres a commencé une ère de révolutions dans l’Amérique latine, de même la victoire de la révolution cubaine en 1959 a non seulement inspiré les esprits mais aussi reste un catalyseur de référence pour les mouvements sociaux et les révolutions aujourd'hui qui balaient le continent tout au long de Amérique latine, du Venezuela à la Bolivie, du Nicaragua à l'Equateur.<p>
Il faut bien rappeler que l’échec des deux attaques à Santiago de Cuba et à Bayamo loin de décourager les jeunes révolutionnaires ne fit qu’accroître au centuple, leur ardeur, leur patriotisme, leur détermination à reprendre la lutte. Jugés et condamnés à de longues peines d'emprisonnement, la plupart d’entre eux, incluant Fidel Castro, furent relâchés lors d'une amnistie décrétée en mai 1955, largement grâce à un massif soutien populaire. Après leur libération, les rebelles se regroupèrent au Mexique, rejoints par Che Guevara, s’entraînèrent, se disciplinèrent, retournant éventuellement à Cuba à bord du navire Granma, au nombre de 82. <p>
Du jour du débarquement, le 2 décembre 1957, à l’entrée victorieuse et glorieuse à la Havane des rebelles sous le commandement du Che et de Camilo Cienfuegos, le 2 janvier 1959, c’est toute une épopée de durs combats dans la Sierra Maestra puis dans les villes, tout un cheminement libérateur au bout duquel s’est ouvert une nouvelle page de l’histoire de Cuba, du Tiers Monde, de l’humanité, grâce à la vision révolutionnaire du Mouvement 26 Juillet. <p> De la première victoire des barbudos lors de l’attaque de la caserne de La Plata, le 17 janvier 1957, à l’entrée triomphale de Fidel à la Havane le 8 janvier 1959, c’est le Mouvement du 26 Juillet qui a été à l’œuvre et qui s’épanouira plus tard en ces multiples prises de positions, avancées sociales, lois et décrets, mobilisation de la jeunesse et des femmes, conscientisation des citoyens, choix de régime politique, qui vont constituer l’essence même de la Révolution cubaine et garantir sa pérennité.<p> Le premier territoire libre des Amériques sera l’objet d’hostilités croissantes et constantes, ainsi que d’innombrables et horribles actes de terrorisme de la part de l’empire qui n’a pu supporter les changements radicaux opérés par la Révolution cubaine, encore moins l’affirmation de la souveraineté du pays et le choix du socialisme comme système de gouvernement. Mais les citoyens, portés par la force morale du 26 Juillet ont su résister héroïquement à tous les assauts de l’empire du mal.<p>
C’est le devoir de tous les hommes et femmes honnêtes, des progressistes et révolutionnaires à travers le monde de continuer à bâtir le mouvement d'appui à la Révolution cubaine qui ne transige pas avec les principes, les défend fermement, refuse de se soumettre à l'ingérence impérialiste des États-Unis tout en poursuivant sa politique d'aide humanitaire généreuse et fraternelle aux peuples du monde entier, en même temps qu’elle assure le bien être de la population.<p> L'appui inconditionnel à Cuba, incluant l'opposition au blocus criminel états-unien et à l'emprisonnement immoral et révoltant des Cinq patriotes Cubains, est plus important que jamais au moment où les États-Unis, traqués par l’émergence de peuples rebelles et de gouvernements à orientation socialiste, recourent de plus en plus à une violence terroriste aveugle, monstrueuse, comme seul moyen de résoudre leurs conflits avec les peuples du monde qui cherchent une voie indépendante et cet autre monde qui est possible..<p>
Au nom du peuple haïtien, le journal Haïti Liberté salue le peuple cubain pour les glorieuses réalisations de sa révolution née des idéaux du 26 Juillet, et pour le flambeau de la libération qu’il brandit encore plus haut aujourd'hui. A l’instar de vos médecins au chevet des Haïtiens et aussi de nombreux autres peuples à travers le monde, de vos ingénieurs qui nous aident à construire des usines et des centrales électriques, votre brillant exemple nous inspire aujourd'hui dans notre propre lutte de libération.<p>
Alors que le gouvernement cubain commémore héroïquement le 26 Juillet, nous autres Haïtiens commémorons un anniversaire douloureux, celui du 98ème anniversaire du débarquement Yankee en Haiti, le 28 juillet 1915. Ce devrait être une journée de deuil et de réflexion sur notre avenir. Mais, comble d’ironie et de honte, notre gouvernement s’adonne à la célébration de cette date par un carnaval dit des fleurs, comme pour se réjouir de cette humiliation nationale.<p>
C’est la preuve par quatre que la domination impérialiste des Américains et notre dépendance vis-à-vis d’eux continuent de plus belle dans le pays. Ce sont eux qui font encore la loi, en plaçant et déplaçant des présidents à leur guise. C’était le cas avec Sudre Dartiguenave, Louis Borno, Eugène Roy, Sténio Vincent. Le gouvernement Martelly-Lamothe qu’ils nous ont imposés, relève des mêmes gymnastiques politiques et s’inscrit en fait dans l’escalade de la déstabilisation et de l’application du plan néo-libéral minutieusement mis au point grâce au concours des forces occupantes impériales.<p>
Nous sommes loin des objectifs que nos ancêtres révolutionnaires, forgeurs de la Nation haïtienne avaient fixés ; mais nous continuerons la lutte, convaincus que nous finirons par les atteindre. Car la victoire du peuple haïtien en particulier et de tous les peuples du monde en général reste inéluctable et certaine.<p>
¡Hasta la victoria siempre!
Kenbe la, pa lage!
Vive la solidarité entre les peuples haïtien et cubain!<p>
Haiti Liberté
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