Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 7 • No. 7 • Du 28 Août au 3 Septembre 2013 |
Une fuite dans l’horreur pour éviter la force des masses populaires ! |
Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
La vie politique du pays est sur le point de connaître un regain d’intensité de complots et de magouilles sans précédent dans le monde des politiciens haïtiens inféodés aux grandes puissances impérialistes. Nul ne peut prévoir quelle sera l’issue de la crise actuelle, peut être irons nous même vers une solution négociée, un arrangement «réaliste» pour sauvegarder Martelly et Lamothe, un accommodement entre «pragmatiques» favorables à la tenue d’élections, ce pour empêcher que des forces progressistes ne profitent des contradictions au sein des comploteurs.<p>
Une telle éventualité ne saurait être autre qu’une trahison de la cause nationale car aucun peuple ne saurait pardonner une telle imposture dans une conjoncture pareille. Tous les évènements qui se sont déroulés jusqu’ici se rattachent à une seule perspective : la menace inouïe du pouvoir Martelly-Lamothe d’instituer un Etat répressif qui déjà a réalisé un crime odieux sur la personne du juge Jean Serge Joseph.<p>
Malgré que des voix bien intentionnées s’étaient levées pour signaler le danger à l’horizon du pays, les partis politiques étaient restés toujours sourds et muets. Jamais aucun d’entre eux n’avait vu la nécessité de lever le petit doigt pour dénoncer les exactions du régime imposé par les forces occupantes. Jamais, ils n’ont accompagné les masses populaires dans leurs déboires, soit dans leurs revendications dans la lutte contre le choléra, soit dans ses différentes manifestations pour dénoncer le chômage et la vie chère. Ils ont préféré se complaire dans l’inacceptable, tout étouffer dans l’œuf, dans un silence absolu, pour ne pas ébranler les bases d’un régime corrompu. Et les choses se sont aggravées jusqu’à devenir pure pourriture.<p>
Les évènements, en effet, qui se produisent actuellement prouvent une fois de plus que la grande conspiration contre les desideratas du peuple n’est hélas pas un mythe. Malgré les nombreuses dérives du régime, causées par une absence de lucidité débouchant sur une perte totale de crédibilité, malgré sa servilité à être une clique de mercenaires payés par des forces obscures de déstabilisation de la société haïtienne, rien n’a été fait de substantiel pour le neutraliser voire l’éliminer. Pourtant, des éléments d’une solution conséquente existent bel et bien pour résoudre la crise à savoir les rapports d’enquête des deux commissions parlementaires demandant la mise en accusation de Martelly et de Lamothe. <p> Mais, au lieu de s’embarquer dans cette voie pour ensemble oeuvrer dans la bonne direction, des opportunistes, aux frais payés par l’USAID, réunis en conclaves «réalistes» pour éviter prétendument le chaos, préfèrent s’adonner à des détours, à des rafistolages de conjoncture, à une collaboration de classe, de façon à partager le gâteau de l’Etat avec le pouvoir, au risque même de ne récolter que des miettes, miettes électorales, miettes matérielles.<p>
Il ne s’agit pas de rapporter ces graves évènements comme de simples faits divers.
Il s’agit plutôt de riposter à ce que nous n’hésiterons pas à qualifier de véritable conspiration contre le pays et qui constitue une menace potentielle contre la démocratie. <p>
L’avenir est dans la résistance et le combat des forces populaires pour le changement et non dans le découragement. Le sénateur Moise Jean-Charles l’a en maintes fois suggéré que seul le peuple est l’alternative viable. L’expérience montre que s’appuyer sur les masses populaires est la méthode la plus effective pour restaurer la patrie perdue, à travers une juste lutte contre l’exploitation et l’oppression, pour la liberté et la libération. Seule la mobilisation de la force, du courage et de l’intelligence des masses populaires peut nous rendre maîtres de notre destin en frayant vaillamment notre route sur le chemin ardu et épineux pour la création d’une vie nouvelle. Pourquoi les «réalistes» refusent ils de soulever les masses populaires et de s’associer à elles ? Pourquoi veulent ils agir sans elles, si ce n’est contre elles ?<p>
Pourquoi au lieu de remettre en cause l’ensemble du système politique en place, les présidents des deux chambres n’exigent-ils pas la mise en accusation de Martelly et de Lamothe? Non ! Ils ne le feront pas, car inféodés aux ordres des puissances tutrices, ils ont préféré s'entretenir durant 3 jours avec la classe politique, la société civile et des membres du corps diplomatique, toujours sur la nécessité d'organiser des élections avec le régime en place. Balivernes et paroles en pile que déjà contrôle l’International.<p>
Qui pis est, pour renvoyer aux calendres grecques la question des enquêtes et la mise en accusation des deux chefs de l’exécutif, ce beau monde de rafistoleurs et magouilleurs a vite concocté une autre commission devant poursuivre le dialogue (sic) entre les acteurs politiques. Quand on voit les noms de ceux qui figurent dans cette commission, l’on ne peut être que sidéré par cet assemblage hétéroclite de classe fait de Jean André Victor, Harry Marsan, Himmler Rébu, Paul Denis, Camille Charlmers, Maryse Narcisse, Turneb Delpé, Osner Févry, Gelerme Laguerre, Antony Barbier, Rony Gilot, Evelyne Chéron et d’autres qui devront dresser dans les 8 jours un premier document de travail pour faire passer le temps.<p>
A côté de cette classe politique opportuniste, maigrichonne, et de ladite société civile, pusillanime, des diplomates sans souci pour la cause du pays, il n’y aura pas la moindre manifestation d’indignation sérieuse et soutenue ; pas de contestation et de résistance pour dénoncer l’inacceptable et l’absurde des usurpateurs du pouvoir, ce qui équivaut à une fuite dans l’horreur. <p>
Nous du journal Haiti Liberté, notre but est d’appuyer la lutte des masses à combattre sans répit, sans hésitation ni compromission aucune, toutes les forces néocoloniales qui tiennent à maintenir le peuple sous leur domination militaire, politique et économique.<p>
Haiti Liberté n’abandonnera pas un seul instant la voie dans laquelle elle s’est engagée dès le premier jour de sa parution. Ainsi, nous proposons un projet concret de gouvernement provisoire dont les objectifs seront conformes aux aspirations des masses laborieuses populaires à la liberté, au progrès, à la justice sociale, à l’indépendance et à la dignité comme moyens de réaliser un vrai changement démocratique.<p>
Que les organisations populaires conséquentes exigent la formation d’un gouvernement provisoire qui aura pour tâches : le non renouvellement du mandat de la Minustah au mois d’octobre prochain, l’organisation des élections générales avec les ressources nationales du pays de sorte que le 7 février 2014 un gouvernement honnête, sérieux, démocratique et populaire prenne les rênes de l’Etat haïtien. <p>
Dans les jours à venir nous proposerons quelques noms de citoyens honnêtes et sérieux du pays qui peuvent faire partie de ce gouvernement provisoire. <p>
C’est au peuple haïtien de décider de l’avenir du pays ! Faisons nôtres ces paroles célèbres du fondateur de la Nation Jean-Jacques Dessalines :<i> « Nous avons osé être libres, osons l’être par nous-mêmes et pour nous-mêmes. Observons l’enfant qui grandit : son propre poids ne brise t-il pas la lisière qui devient inutile et l’entravait dans sa marche… ! »</i>
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