Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 7 • No. 22 • Du 11 au 17 Décembre 2013 |
Le sens d’une mobilisation de classe pour consolider le camp populaire! |
Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
Une chose est évidente : l’histoire de toute société est celle de la lutte des classes; et la notion de conscience de classe reste toujours vivante et d’actualité tant que nous fonctionnons dans une société basée sur le profit et dans laquelle la politique régit les rapports de forces.<p>
En effet, la chute du régime dictatorial des Duvalier en 1986 a non seulement grandement activé l’avènement sur la scène politique des masses populaires haïtiennes, éveillées, mais elle nous a surtout permis d’engranger des acquis démocratiques, politiques, idéologiques, culturels, solides pour l’avancement de la lutte de libération nationale, pour la plus grande compréhension dialectique de cette lutte. <p>
C’est ainsi que le mouvement Lavalas né à ce moment-1à, n’a pas échappé à une certaine transformation idéologique et politique lorsqu’il a été sournoisement infiltré par des forces obscures, réactionnaires, représentées par les macoutes, aussi bien que par l’impérialisme à travers la bourgeoisie, de façon à barrer la route du pouvoir aux vrais représentants de la classe des démunis, ces forces ne visant que leurs propres intérêts économiques d’oppresseurs. Une fois qu’elles ont eu fini ce processus d’infiltration, l’image de la nouvelle société que les masses veulent bâtir, depuis 86, n’est devenue qu’un mirage trompeur. <p>
Malgré que les masses populaires aient élu un président à la majorité absolue aux élections de 1990, qu’allaient faire les pays impérialistes, sept mois plus tard ? Aidés des éléments opportunistes macoutes, bourgeois et petit-bourgeois au sein du mouvement même, ils ont, non seulement fomenté un coup d’État, mais ont réussi à déstabiliser complètement le pays. Le FNCD qui chapeautait légalement la candidature d’Aristide était pleinement dans le coup. Dans cette perspective, on ne perdra pas de vue le rôle joué, plus tard auprès de l’impérialisme, par certains cadres proches d’Aristide comme par exemple René Garcia Préval, Lesly Voltaire, Gérard Pierre Charles, Père Antoine Adrien, Jean Casimir, Fritz Longchamp ainsi qu’un ancien macoute en la personne de Bayard Vincent, ex-ministre Lavalas de la Justice et autres magouilleurs. On pourrait même les soupçonner d’avoir travaillé contre le régime, surtout du fait qu’ils applaudissaient des deux mains le retour à l’ordre constitutionnel de Clinton flanqué de 20 milles marines américains en octobre 1994.<p>
Même répétition lors du coup d’État de 2004, à un moment où l’organisation Lavalas était envahie par des éléments de cinquième colonne à l’instar d’un Yvon Neptune, d’un Mario Dupuy, d’un Lesly Voltaire, d’un Jonas Petit, d’un Anthony Dessources, d’un Stanley Théart, de Marc Bazin, de Garry Lissade et d’autres. Et quelles furent les principales victimes, hormis le peuple avec des milliers de cadavres et Aristide lui-même, bien entendu.<p>
Et même à ce stade, nous n’avons pas encore fini de remarquer que les agendas de la bourgeoisie et du macoutisme ne sont pas ceux des masses populaires. ? N’est il pas opportun dans le cadre d’une lutte véritable de changement, de ne pas continuer à persister dans l’erreur, mais de faire travailler nos méninges pour tirer des leçons du passé ? Autrement, il reviendra aux éléments clairvoyants au sein du peuple, luttant avec le peuple, le soin de clarifier les choses !<p>
C’est dans ce contexte que nous devrions comprendre la lutte ouverte de classe qui s’est déclenchée au sein du parti Lavalas avec des militants qui refusent que ces mêmes opportunistes déguisés en démocrates, cette petite bourgeoisie réformiste encadrée de gros bourgeois, ne reviennent une fois de plus magouiller avec l’impérialisme pour maintenir leurs privilèges de classe, passer une corde au cou du peuple, continuer leur pouvoir de domination, de manière à perpétuer leurs mécanismes de pillage des ressources naturelles du pays. <p>
Et ce n’est pas sans raison qu’ils tiennent seulement et avant tout à la politique électoraliste, visant ainsi une solution de replâtrage, sachant que ce sont eux qui vont être les candidats, les ministres, les directeurs généraux ; pas les laissés-pour compte au sein du mouvement. Qui pis est, même si Aristide était de bonne foi, il arrive qu’il ne peut plus être candidat à la présidence; et c’est dans ce sens que le rapport de force au sein du parti n’est plus en faveur des masses populaires.<p>
L’ex-président Aristide tient-il à ce que les Narcisse, Dessources, Roumain, Julien, Vorbes, Nicolas et autres continuent à emmener le peuple à la traîne de la bourgeoisie patripoche pro-impérialiste ? Si tout cela est vrai, nous assistons donc à la même politique d’antan qui nous a conduits aux deux derniers coups d’État. C’est cette même perspective de voir piéger encore les masses qui se dessine à l’horizon, avec ces loups dans la bergerie, toujours prêts à dévorer le peuple pour satisfaire leurs objectifs et promouvoir leurs intérêts de classe.<p>
C’est là qu’il faut comprendre le sens de la lutte que nous menons et à laquelle s’est engagé un leader paysan lavalassien conséquent, le sénateur Moise Jean Charles et tant d’autres compatriotes pour dénoncer les restavèk de l’impérialisme, ces requins qui font le dos rond derrière et autour d’Aristide. <p>
Il ne nous sera pas donné de trahir la vérité historique, encore moins de faire taire notre conscience de classe. Voilà pourquoi, nous soutenons le camp populaire qui par expérience se refuse à s’engager dans des élections sous le contrôle des forces occupantes. Cela explique que des patriotes, des militants conséquents, ne voulant pas être complices de cette petite clique macouto-bourgeois qui s’est accaparée de Fanmi Lavalas, du fait qu’Aristide a décidé de prendre sa retraite politique pour s’occuper uniquement – et apparemment – de l’éducation, ont pris les devants pour rappeler que la mobilisation du peuple ne doit pas être freinée ni s’éteindre avec l’éclipse d’Aristide de la politique active.<p>
Nous dénonçons tout compromis contre-nature avec le pouvoir et l’impérialisme. L’unique solution est de nous organiser en luttant contre l’occupation du pays, contre les trafiquants de drogue au pouvoir, au service de l’impérialisme. L’unique alternative est de changer cet appareil d’État corrompu et pourri pour le remplacer par un autre au service du peuple en passant par l’instauration d’une autre mentalité, d’une autre société démocratique et populaire sans exploitation, ce qui est une étape nécessaire et indispensable pour casser les chaînes de servitude que l’impérialisme nous a imposées afin de nous exploiter au maximum. <p>
Haïti doit être indépendante, progressiste et socialiste! <br>
Vive une mobilisation de classe !
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