Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 7 • No. 31 • Du 12 au 18 Février 2014 |
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Initiative spectaculaire pour démobiliser le peuple! |
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Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
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Il y a une multitude de façons d’analyser et de retracer les derniers événements qui se sont déroulés, récemment, dans la conjoncture politique haïtienne ; comme par exemple le dialogue entamé ainsi que la rencontre à la Maison Blanche d’Obama et de Martelly.<p>
C’est à la vitesse de l’éclair que ces derniers temps les forces obscurantistes se sont agitées pour se renforcer face au peuple haïtien. Au commencement, il y a eu un homme d’église apparu en bon samaritain, au milieu du mois de décembre 2013, issu de la Conférence Épiscopale d’Haïti (CEH), mais envoyé par qui, on l’ignore encore ; cependant, il a déclaré vouloir « prendre en main le dialogue impossible entre le président Michel Martelly, l’opposition et le parlement ». Alors qu’il n’y avait aucun dialogue en cours.<p>
Cet envoyé, d’un rejet de la main, a tout bonnement mis de côté les membres de la plateforme « Religion pour la paix », un regroupement oecuménique qui, depuis l’affaire des passeports de Martelly, assurait une certaine médiation entre les cercles politiques et les trois pouvoirs. Sa dernière créature, née d’un accouchement laborieux, n’est autre que le Collège Transitoire du Conseil Électoral Permanent (CTCP). Cet envoyé « spirituel» n’est autre que le président de la CEH, Mgr Chibly Langlois. <p>
Pantois, il nous était difficile de comprendre, en réalité, le bien-fondé de son initiative. Il avait déjà rencontré des partis, la presse, des organisations diverses quand soudain au début du mois de janvier soit le 12, une nouvelle a fait la une de tous les medias. Langlois était nommé Cardinal par le Pape François. Drôle de coïncidence !
Cette nomination, applaudie par le monde des naïfs, est vite venue renforcer son projet de dialogue national. Sans perdre de temps, Martelly acquiesça à l’idée et la messe du dialogue fut entamée le 24 janvier 2014 à l’hôtel El Rancho. <p>
Puis quelques jours après, le palais national annonça que le président Obama voulait recevoir son homologue, mieux son gouverneur à Port-au-Prince, le 6 février prochain. Est-ce par un pur hasard que ces événements se sont enchaînés aussi rapidement l’un après l’autre ? Assurément non. Il faut y voir plutôt une offensive du camp impérial, allié du pouvoir, contre le mouvement populaire. Les choses se sont déroulées comme sur des roulettes, au point que l’ambassadeur Pamela White a été enchantée et satisfaite même du rôle qu’elle a joué particulièrement dans l’entretien qui devrait avoir lieu entre Martelly et Obama. <p> Ainsi donc, le 6 février, le pouvoir de Martelly-Lamothe a reçu le plein soutien de l’administration étasunienne qui l’avait placé au pouvoir. Mais à qui est adressé le message d’Obama ? Sans aucun doute, c’est à ceux qui voulaient manifester récemment devant l’ambassade des Etats-Unis. Ce soutien est venu au moment même où ce monde de Washington a réalisé la cassure au sein du mouvement populaire, démobilisé. Et depuis lors, ils ont repris force avec leur projet de dialogue inter-haïtien. <p>
Dans une interview à la voix de l’Amérique, Martelly a tout dit quand il a déclaré « …C’est moi qui avais demandé le dialogue. Je suis ouvert à des compromis. Mais on doit s’asseoir et discuter » Une façon de nous dire que la proposition n’est pas venue de Langlois qui, lui, n’a été qu’un invité à venir jouer ce scénario. <p>
Que devons nous donc comprendre dans toute cette histoire, si ce n’est l’ingérence flagrante des mains magouilleuses de Washington et du Vatican dans les affaires du pays pour déstabiliser le peuple souffrant. Ingérence d’autant plus poignante qu’elle vient renforcer le pouvoir de la drogue, de la corruption et de népotisme de Martelly-Lamothe dans le pays. <p>
Par cette vaste offensive concertée, les comploteurs ont également réalisé leur rêve d’affaiblir le mouvement populaire depuis la note discordante de l’organisation Fanmi Lavalas pour dévier la manif du 29 novembre 2013. Par le dialogue avec Martelly, ils veulent consolider leur force, au détriment du camp exploité qui a besoin de travailler, de manger, de se vêtir, de faire des études et de recevoir des soins gratuitement. <p>
L’impérialisme cherche toujours à créer les conditions propices au développement de ses complots contre les masses, pour les détourner de leurs préoccupations nationales. Mission accomplie pour Fanmi Lavalas, Martelly, Langlois et Obama, qui sont ainsi arrivés à éteindre le foyer de mobilisation en faveur du départ de Martelly qui aurait risqué de s’étendre à d’autres régions du pays. La mobilisation populaire avortée du 7 février 2014 en est la preuve par quatre. Mais, tôt ou tard, malgré la fragilité des organisations de masses, elles se redresseront pour barrer la route à ceux qui vendent la fierté, l’honneur et la souveraineté haïtiens pour une poignée de dollars. <p>
Quoi qu’il en soit, le gouvernement de Martelly-Lamothe n’aura aucun répit qu’il le veuille ou non, vu les circonstances dans lesquelles vit le peuple. Grâce à la mobilisation des professeurs et celle des élèves les appuyant, et comme l’indique la Coordination Dessalines (KOD) :« Nous devons lutter ensemble pour résoudre les problèmes de notre pays ». Aussi nous faisons appel aux organisations populaires, aux ouvriers, aux chômeurs leur demandant de rejoindre la mobilisation des enseignants.
Redoublons de vigilance pour faire échouer le Vatican, l’impérialisme américain et ses valets locaux. Nous saurons les vaincre ! <p>
C’est dans la lutte que le peuple retrouvera toute sa plénitude de dignité et de liberté et il y aura toujours des hommes valeureux, prestigieux, intègres, qui incarneront ses aspirations !
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