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Vol. 7 • No. 37 • Du 26 mars au 1er Avril 2014
L’existence d’Haïti n’est elle pas menacée ?
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Le plan des pays impérialistes pour Haïti n’a jamais été un mythe, mais bien une réalité concrète. Il se manifeste justement par le complot de la politique de globalisation mondiale, sorte de colonisation moderne en cours appliquant à la lettre le gigantesque plan d’agression perpétuelle de l’impérialisme: désorganiser, dérouter, diviser, affamer pour mieux asservir ; ajouter à cela, le fait politique qui consiste à provoquer une espèce de mise sous tutelle permanente et indéfinie. <p> Dans trois jours, on s’apprête à commémorer le 27ème anniversaire de la Constitution de 1987, par une manifestation populaire lancée par Fanmi Lavalas. Tout cela eût été bien si les objectifs de cette manifestation étaient, d’abord pour signifier que la Constitution du pays n’avait pas prévu une Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, la Minustah, fonctionnant dans le pays dans toutes les administrations de l’État, et ensuite, pour exiger que cette force armée parte aussi bien que le gouvernement de Martelly-Lamothe garant de cette présence étrangère indésirable et honnie que du reste il encourage. Mais, c’est bien malheureux que cette mobilisation du 29 mars 2014 soit uniquement lancée pour exiger l’organisation d’élections générales libres, démocratiques et inclusives dans le pays, le respect de la constitution de 1987 et la satisfaction des revendications populaires, pour mettre fin à l’impunité et que justice soit rendue aux victimes. De telles revendications abstraites, vagues, ambiguës, ne sont autres que de simples slogans sans vision ou objectif de changement réel et ne peuvent que conforter les forces occupantes actuelles, force d’appoint du régime Martelly-Lamothe.<p> A ce carrefour de la conjoncture, la Coordination Dessalines, pour sa part, ne restera pas indifférente en ce jour de mobilisation. Elle appelle ses membres à participer à cette manifestation populaire ; mais avec leurs propres pancartes et slogans pour exiger le départ de Martelly et des forces occupantes de la Minustah et pour faire comprendre qu’il ne peut y avoir aucune élection honnête et crédible dans un pays occupé.<p> Rien de plus ignoble, de plus humiliant, de plus grave que la présence de la Minustah sur le territoire national ; alors que nous approchons de l’année 2015, date du centenaire de la première occupation yankee du pays. Si nous ne sommes pas encore conscients de la lutte à mener pour que cette occupation plie bagages aujourd’hui, quand donc allons nous le faire ? Il est impératif que l’année 2015 ne trouve pas le pays encore sous occupation et cela devrait être la vraie préoccupation de tout patriote haïtien qui se respecte. Il nous faut épargner cette honte de plus à la Nation de Dessalines: la commémoration d’un siècle d’occupation avec encore la présence sur notre sol national d’une force d’occupation. Mais comment allons nous donc faire pour l’éviter, quand il n’y a aucune instance dans le pays ayant en tête un tel projet ? Bien que le sénat ait pris une résolution exigeant le retrait des troupes des Nations-unies du pays à partir du 28 mai 2014, rien n’est encore fait en ce sens, puisque les parlementaires s’en fichent, et en font la moindre de leurs préoccupations. Dans la réalité, ils permettent que ces forces agissent à leur guise, en pays conquis sans même les forcer à respecter la résolution du Sénat. <p> Ainsi, le lundi 23 mars 2014, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon affirme dans son dernier rapport que « conformément à la résolution 2119 du Conseil de sécurité, un processus intégré de planification de ce que sera la configuration de la Mission des Nations Unies en Haïti après 2016 avait commencé, avec la participation d’acteurs nationaux et internationaux importants, notamment, l’équipe de pays des Nations Unies ». Pour justifier leur occupation, la résolution onusienne stipule que « Ce processus permettra au Conseil de sécurité de prendre à l’avenir une décision en connaissance de cause sur la configuration la plus appropriée de la présence des Nations Unies pour aider Haïti après l’achèvement, en 2016, du plan de consolidation de quatre ans », en proposant « cinq grandes options de configuration » qui sont : la désignation d’un envoyé spécial de l’ONU en Haïti pour offrir ses bons offices politiques ; l’établissement d’une mission politique spéciale conservant la capacité de développer la Police Nationale d'Haïti ; la création d’une nouvelle mission de maintien de la Paix ayant surtout un rôle politique, avec une empreinte au sol beaucoup plus réduite ; l’établissement d’une nouvelle opération de maintien de la Paix, plus petite avec une force de police des Nations Unies et une présence militaire réduite ; une modification du mandat actuel de maintien de la Paix de la Minustah afin de tenir compte de la réduction des activités rendues possibles par l’achèvement du plan de consolidation. » <p> Dans cette optique, l’existence du pays n’est elle pas menacée en tant que peuple et en tant que nation appauvrie ? De la même façon que les Européens avaient décimé les Indiens, le peuple haïtien est aussi en voie de l’être. Il est sur la voie de connaître le même sort, s’il ne développe aucune forme de résistance contre ces envahisseurs modernes au visage humanitaire.<p> Un danger nous guette. N’ayons pas peur de l’avouer. Les grandes sociétés étrangères ne cessent d’acheter des terres dans le pays ne s’adonnant tant qu’au pillage qu’à l’exploitation de nos ressources. C’est bien le pays que le gouvernement Martelly-Lamothe est en train de vendre en gros et en détails à travers sa politique de développement dite « Haïti ouverte aux affaires ». Si, sur les récentes cartes géographiques du pays, on ne voit même pas La Navase, quel va être le sort des autres îles sur la liste de vente comme l’Ile à Vache, la Gonâve pour ne citer que celles-là ? Le plus gros danger, pour aussi paradoxal qu’il puisse paraître, reste bien l’occupation du pays par les forces de la Minustah qui n’est qu’une force armée pour rassurer les multinationales qui s’approprient le sol national pour construire leur Hollywood avec de luxueux hôtels, restaurants, carnavals, casinos pour la consommation touristique aux bénéfices des investisseurs occidentaux et aux détriments des intérêts primaires du peuple haïtien.<p> Nous devons coûte que coûte défendre notre territoire. Lors de la première occupation, il y avait eu une certaine résistance sous le leadership du guérillero Charlemagne Péralte à laquelle même la bourgeoisie, et les intellectuels avaient apporté leur appui, pour forcer les Yankees à partir ; mais aujourd’hui, ce que nous constatons reflète un défaitisme total. <P> Le peuple peut et doit se libérer de cette mise sous tutelle pour briser les chaînes de la colonisation sans quoi nous n’avancerons vers rien d’autre que souscrire à la globalisation et à la disparition totale de la population haïtienne.
 
 
 
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