Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 7 • No. 42 • Du 30 Avril au 6 Mai 2014 |
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Non aux ordres de Washington ! |
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Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
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Face à la situation politique chaotique en cours en Haïti, l’inquiétude manifestée par les puissances tutrices occupantes n’est assurément pas l’effet du hasard. Une fois de plus, les mains criminelles du capitalisme agonisant des pays occidentaux se sont jointes pour essayer de sauvegarder leurs intérêts vitaux en Haiti à travers le régime qu’elles nous avait imposé le 14 mai 2011.<p>
Cette inquiétude est motivée essentiellement par le fait que les diktats de l’impérialisme n’ont pas été appliqués par le sénat de la république de la façon dont l’exécutif veut les appliquer à la lettre suite à l’accord de El Rancho. Elle illustre bien les conditions aliénantes et éprouvantes vécues sous le joug du colonialisme classique le plus anachronique et le plus rétrograde du chef de file de l’impérialisme mondial, les Etats-Unis d’Amérique, orienté par une idéologie de domination concrètement explicitée par une arrogance primaire et démesurée. <p>
Cette volonté a été nettement manifestée par la présence sur le sol national, la semaine dernière, d’une pléiade d’officiels Etatsuniens et étrangers venus avec à la bouche un même refrain pour faire passer leurs diktats comme par exemple celui de la très réactionnaire Représentante américaine, d’origine cubaine, Ileana Ros-Lehtinen qui a déclaré que « L'Exécutif et la Chambre des Députés ont jusqu'ici respecté leur engagement et ont fait avancer la loi nécessaire à l'organisation des élections. A présent, il est temps que le Sénat haïtien agisse et vote la loi électorale en conformité à l'esprit de l'Accord d'El Rancho afin de fixer une date pour les élections. Le peuple haïtien a le droit de faire entendre sa voix dans sa démocratie à travers des élections libres, honnêtes et transparentes » <p>
Le Secrétaire général de l'Organisation des États Américains (OEA), José Miguel Insulza, pour sa part va presque dans le même sens : « Il est urgent que les acteurs nationaux impliqués dans le processus politique en Haïti parviennent à des accords aboutissant à des définitions précises au sujet du calendrier électoral » <p>
Institutionnaliser et consolider l’accord de El Rancho, tels sont les objectifs de Washington pour parvenir à la normalisation d’un régime de trafiquants, agents stipendiés oeuvrant en leur faveur, eux qui se taillent d’appréciables fortunes en participant au pillage des ressources nationales, conduisent le pays au désastre et vident les mots indépendance et souveraineté de toute leur signification. <p>
Ce que Washington concocte actuellement, c’est d’utiliser comme à l’accoutumée l'Organisation des États Américains (OEA) dans ce domaine bien précis, pour consolider sa mainmise sur Haiti parce que plus puissante tant du point vue des moyens financiers que par l’étendue de ses ramifications frauduleuses à l’échelon du continent pour maîtriser par la force de la corruption et de leurs manœuvres habituelles ceux qui refusent de se plier aux desseins de la stratégie américaine, à savoir imposer l’Accord de El Rancho. Ainsi, Jose Miguel Insulza a révélé que l'organisation continentale « est disposée à dépêcher une mission d'observation pour accompagner un processus électoral qui donne des garanties à tous les secteurs et contribue à la stabilité démocratique de la nation ». <p>
Le peuple haïtien doit se méfier de l’OEA. Il ne peut pas y avoir d’élections sous occupation. A l’heure actuelle, il est plus que jamais indispensable que le peuple reste mobilisé pour défendre la souveraineté du pays que les Etats-Unis par la filière de l’ OEA vont encore une fois violer pour imposer leurs diktats. Et c’est pour se prémunir de la révolte populaire en cours que les forces occupantes sous la protection des puissances impérialistes s’activent sur les plans politiques, économiques, militaires et sociaux de sorte que le pays reste soumis à jamais et inféodé à la stratégie impériale. <p>
En conséquence, un mouvement d’unité populaire sous un leadership conséquent est inévitable. Si nous ne voulons pas que la résignation et le désespoir gagnent le pays, il est impérieux et urgent de nous organiser pour changer la situation. Voilà pourquoi nous devons connaître la réalité du pays, dans tous ses aspects, pour pouvoir et savoir orienter la lutte sur le plan général mais davantage sur celui plus particulier de la souveraineté du pays. Et nous devons reconnaître aussi, vu la capacité de l’impérialisme et ses laquais au pouvoir, qu’il nous faut beaucoup de courage pour répondre correctement à cette guerre qu’ils sont décidés à engager contre les masses populaires en vue de briser toute velléité de révolte de leur part. <p>
Le peuple haïtien fidèle à son riche passé de luttes ne doit jamais accepter de plier l’échine. Nous devons renforcer les manifestations, mettre fin à des mobilisations sectorielles: professeurs par-ci, organisations populaires par-là, employés de l’ONA de leur côté et ainsi de suite. Il faut que toutes les forces vives conséquentes et anti-impérialistes en harmonie avec les aspirations populaires s’engagent dans le cadre d’une lutte organisée et unie contre l’ennemi commun et ses adeptes. <p>
C’est dans ce contexte que la Coordination Dessalines (KOD) invite à son grand forum le vendredi 2 mai afin de préparer le grand public en la circonstance, sur les mots d’ordre: « A bas l’impérialisme ! A bas le néocolonialisme ! » « Martelly et Lamothe doivent partir aussi bien que la Minustah ». Aussi faisons-nous appel à toutes les forces de progrès pour combattre les plans machiavéliques de l’OEA au service des USA. <p>
Au peuple haïtien de résoudre la crise du pays par la mise sur pied d’un gouvernement provisoire de solidarité nationale et populaire, transitoire, qui se fixerait les tâches suivantes : former un conseil électoral Provisoire comme l’a suggéré le président du Parlement dans sa lettre à l’exécutif à dessein d’organiser des élections dans une atmosphère de concurrence saine et loyale, pour que le pays se dote de dirigeants représentatifs, de patriotes élus démocratiquement et non pas désignés ou imposés comme ce fut le cas avec Martelly . <p>
La Coordination Dessalines dit NON à l’accord du Vatican et de Washington à El Rancho. NON à l’occupation du pays ! NON aux diktats de Washington !
Vive une Haiti de paix, d’amitié et d’autonomie ! En coopération avec tous les pays sur la base du respect mutuel et de la non-ingérence. Non, mille fois non aux ordres de Washington ! Point barre.
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