Haiti Liberte
Member Log in |
|
|
Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vol. 7 • No. 48 • du 11 au 17 juin 2014 |
Horreur après horreur ! |
Berthony Dupont |
|
|
EDITORIAL |
Depuis dix ans, nous sommes soumis à la machine fasciste, néo-coloniale d’oppression, d’exploitation, de corruption et d’aliénation sciemment fomentée par le système capitaliste. Une politique de trahison des intérêts de la nation fondée sur le mensonge, la duplicité, la confusion et la déception.<p>
Depuis le coup d’état sanglant du 29 février 2004, quand la bourgeoisie haïtienne en conciliabule avec des politiciens véreux ont facilité la mise sous tutelle d’Haiti par les forces militaires et civiles des Nations unies au service des puissances impérialistes, qui ont facilité Boniface Alexandre, René Garcia Préval et Michel Joseph Martelly à la Magistrature de l’Etat haïtien, n’est-il pas indispensable de se demander jusqu’où faudra- t-on aller dans l’horreur qui continue encore sa course folle dans le pays ? <p>
La liste est longue et même trop longue. C’est une spirale de violences qui enveloppe depuis belle lurette notre pays accompagnant des dérives scandaleuses inattendues, allant de Gérard Latortue à Laurent Lamothe, des agents stipendiés des vautours internationaux. Toute cette longue opération en fait, se justifie dans l’escalade de la déstabilisation minutieusement mise au point et minutieusement gérée par les forces occupantes de la Minustah. <p>
Le pays vit des circonstances extrêmement provocantes et même graves. Le comble est que le gouvernement de Michel Joseph Martelly prenant la volonté populaire à contre-pied a manifesté sa volonté de restaurer l’ancien régime duvaliériste dictatorial, rétrograde, réactionnaire, vomi en 1986 contraire à la démocratie représentative et participative établie par la constitution de 1987. D’un revers de main, ce régime de laquais et de narcotrafiquants a fini par accomplir tout ce que rechignaient de faire leurs prédécesseurs. <p>
Martelly et Lamothe n’ont aucun respect pour les parlementaires, bien que nombre d’entre eux aient été déjà achetés pour des liasses de billets verts. Le défi est tel que même quand Michel Martelly et Laurent Lamothe ont été tous deux mis en accusation par la chambre des députés et le Sénat, ils continuent malgré tout à diriger ; recevant des instructions directes de la part des puissances tutrices et en appliquant scrupuleusement leurs décisions à l’encontre du peuple haïtien. L’ignoble acte d'expropriation massive et brutale des maisons des habitants des rues de la Réunion, Saint Honoré, de l'Enterrement, etc, après tout ce qu’ils ont déjà fait aux habitants de l’Ile à Vache ne devrait-il pas être la dernière goutte d’eau pour le renversement de ce régime ? <p>
Enfin de compte, Michel Martelly et Laurent Lamothe ont compromis tout l’avenir d’Haiti, suite aux coups répétés qu’ils ont portés aux aspirations du peuple à la démocratie et au progrès en facilitant la mainmise du capitalisme exploiteur sur nos ressources pour consolider les intérêts étrangers, appauvrir les plus démunis à dessein d’enrichir leurs acolytes et les nantis. Ils sont des instruments conscients, des mercenaires payés par les forces impériales mondiales. <p>
Vu la gravité de leurs actes dénoncés portant atteinte à la dignité nationale et contribuant à salir l’image du pays ; vu les dernières propositions indécentes de Martelly faites au journaliste de Scoop FM, Germain Etienne, on ne peut s’attendre à rien d’honnête ! <p>
Avec ce régime de voyoux aucune forme de négociation n’est possible, voire des élections avec un tel pouvoir. L’unique langage que nous devrions tenir avec eux, c’est celui de la force mobilisatrice du peuple haïtien. Nous ne pouvons plus rien attendre des solutions de replâtrage genre « conseil électoral présidentiel » ou « élections » commanditées par l’international moribond et qui nous feront plus de mal que de bien. <p>
Martelly et Lamothe font partie d’un complot international contre le pays et le peuple haïtien. Comment comprendre qu’un président d’une nation se soit payé le luxe indécent, le dimanche 8 juin dernier, de distribuer personnellement des maillots aux couleurs du Brésil et de l’Argentine dans certains quartiers populaires ? Quelle est la signification d’un tel acte, quand même les présidents de ces équipes n’ont pas fait pareil dans leur pays ? Ce comportement est condamnable, d’autant que c’est pour bafouer le peuple, le sport étant utilisé comme un opium. <p>
D’ailleurs, bien que le peuple brésilien soutienne son équipe nationale, cela ne le dispense guère de manifester sa colère et son indignation contre le gaspillage des fonds de l’État dans des stades pour la coupe du monde alors que les pauvres gémissent dans la misère et dans la crasse. Il critique le gouvernement Dilma pour n’avoir pas tenu compte des besoins sociaux immédiats de la population pauvre, à savoir le salaire des travailleurs et des pauvres gens. Voilà ce qui explique leur mécontentement et appels à la grève, etc…<p>
En Haiti, le gouvernement vient de débourser deux millions de dollars pour acheter les droits de retransmission des matches de la coupe du monde, et déjà il annonce la couleur avec le carnaval des fleurs pour la fin du mois de juillet. C’est le cas de conclure que la distraction en Haiti remplace les besoins quotidiens. <p>
Nous avons suffisamment laissé à Martelly et à ses sbires le luxe et la liberté d’exécuter intégralement leur complot. Il est temps de les stopper. Nous ne pouvons pas rester passifs et pensifs. Il nous faut quitter la défensive pour passer à l’offensive comme l’ont fait les habitants de Fort-National, base de l’organisation populaire Moleghaf, cadre du parti politique KOD. Ces riverains ont empêché à Martelly de venir pavoiser sur les ruines des victimes du tremblement de terre pour lesquels les fonds octroyés aux fins de reconstruction de cette zone ont été dilapidés par les gangs alliés du pouvoir. <p>
Une leçon édifiante, riche d’enseignements de la foule organisée, déchaînée brûlant des pneus, érigeant des barricades pour dire NON à toute visite de propagande de Martelly au Fort national. Il faut que les bases populaires, les cadres, les ouvriers et les paysans conscients et conséquents prennent leçon des réactions des habitants de ce quartier populaire et misérable pour faire échec à tous les plans et complots des mercenaires au pouvoir. <p>
Il nous faut profiter de ces horreurs après horreurs, du malaise sans cesse croissant au sein des victimes pour alimenter la colère et la révolte populaires qui continuent de gronder. Reculer devant ce devoir, c’est ouvrir la voie à d’autres aventures, d’autres dérives, d’autres horreurs. C’est un droit naturel et imprescriptible de tout peuple de constituer une nation libre et indépendante quand les politiciens prennent plaisir à se démettre !
|
|
|
|
|
|