Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 8 • No. 26 • Du 7 au 13 Janvier 2015 |
Nouveau scenario face à une fin évidente ! |
Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
Le spectacle qui se déroule dans le pays n’est pas un roman policier, c’est le jeu cynique d’un système colonial qui veut à tout prix imposer sa recette de paix et de démocratie pour mieux brouiller les cartes. De Serge Conille à Evans Paul ou qu’importe la personnalité placée à la Primature, la politique de Martelly, aux ordres des forces occupantes restera la même : corrompue dans ses objectifs comme dans ses moyens.<p> Coincé dans l’étau populaire, Martelly a été contraint à lâcher du lest, à engager des consultations, à créer des commissions comme la Commission Consultative Présidentielle. Et juste après cette Commission, il vient de signer un accord tripartite avec les deux autres pouvoirs ; un accord de panique tout confus qui met en péril les projets de sa Commission. C’est la débandade totale et ces derniers événements illustrent bien l’un des aspects les plus édifiants, mais certainement pas le moins surprenant : l’incapacité du régime à faire face de façon conséquente aux impératifs de la mobilisation populaire, ceux-là qui s’imposent. Face à cette réalité, l’équipe gouvernementale n’avait pas d’alternative ; pourtant, la Communauté Internationale, spécialement les forces de la Minustah, merveilleusement bien synchronisées avec certaines chancelleries étrangères ponctuelles aux diktats à tous les niveaux, retrouvaient le traditionnel catalogue des sales coups pour tenter de sauvegarder le pouvoir. <p> Autre fait remarquable, c’est l’incohérence des dirigeants politiques du pays soit au niveau de l’Exécutif, soit au niveau du Parlement ; ils sont tous logés à la même enseigne. Entre Martelly et Desras, il n’y a pas de grandes marges de différence ; vu qu’ils sont tous deux des serviteurs zélés, soumis aux diktats des diplomates et c’est ce qui explique leur manque de leadership, leur embarras dans certains dossiers. Ils arrivent même à violer leurs déclarations et à ne pas respecter même leurs signatures. L’évidence éclate aux yeux de tous. Ces clowns n’étant que des instruments au service des forces du mal impérial et c’est dans cette optique que les Etats-Unis ne sauraient permettre ou tolérer une véritable défaite du régime. Car en vérité, l’échec de l’administration de Martelly, porte-drapeau du pire produit du colonialisme, symbolise la déroute de l’International. Il en résulterait sans doute des conséquences néfastes pour les forces d’occupation de la Minustah, affaiblissant davantage leur rôle et leur influence dans le pays.<p> Ainsi, les occupants ne font que prendre leurs désirs pour des réalités. Des gens qui ne comprennent rien à la réalité du pays. Ils se comportent en donneurs de leçons et ne font qu’empirer la crise au lieu de la résoudre. Tel est le cas du chef civil de la Minustah, Sandra Honoré, qui est également représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu. N’a-t-elle pas dans une note « exprimé sa satisfaction et encouragé toutes les parties à continuer de s'engager, dans la mise en œuvre des recommandations restantes de la Commission Consultative et des dispositions de l'Accord Tripartite ; compte tenu de la proximité de la date du 12 janvier 2015 ». Machination de l’impérialisme international pour créer les conditions propices de sorte que son valet Michel Martelly finisse son mandat. Ce n’est pas sans raison que ce dernier place toute sa confiance dans la carte de la Minustah. Et selon le président du Conseil de Sécurité des Nations-unies, l'ambassadeur chilien Cristian Barros Melet : « Il y a unanimité au Conseil pour dire que la priorité aujourd'hui pour le président haïtien est d'établir un calendrier crédible pour des élections » et c’est pour aboutir à cette fin que des ambassadeurs du Conseil de sécurité vont mener une mission en Haïti du 23 au 25 janvier prochain. <p> Les intentions de l’impérialisme sont claires : recourir à tous les moyens inimaginables pour tenter de sauvegarder le statu quo. Tout est mis en œuvre et même le choix d’Evans Paul en tant que Premier ministre représente un des instruments de dissuasion pour décourager ou empêcher tout revirement inattendu de la situation par les mobilisations populaires, susceptibles de menacer sérieusement les intérêts vitaux des forces occupantes.<p> Ces trafiquants de l’obscurantisme qui cherchent à déstabiliser le pays, ne désarmeront que le jour où une véritable solidarité sera assurée entre les forces progressistes et démocratiques de l’opposition. Le moment est bien choisi pour bander et mobiliser nos forces de façon à établir une stratégie anti-impérialiste conséquente, viable et durable. Autrement, le pays risque de connaître un mauvais sort. <P> Sans aucun doute, les ennemis du peuple sont dans une impasse difficile: vu que leur système est pourri, ils ne pourront pas le renouveler, ni le remodeler facilement; les prochains jours seront décisifs dans la mobilisation car les options que les masses populaires prendront soit dans un sens ou dans l’autre vont largement conditionner l’avenir du pays.
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