Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 8 • No. 10 • Du 17 au 23 Septembre 2014 |
Riposte du secteur populaire aux
appétits des loups impériaux! |
Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
On les attendait ces loups et vautours sans frontières, ces gendarmes
internationaux violateurs des droits de l’homme, ces
avocats des multinationales qui monopolisent les ressources et les
richesses des pays pauvres pour créer plus de gens affamés. On les
attendait ces usurpateurs dans la crise qu’ils ont eux-mêmes créée
au pays en manipulant les divers groupes politiques et en jouant sur
les rivalités. Ils ont eux-mêmes précipité le pays dans l’abîme en imposant
Michel Martelly au pouvoir et maintenant ce sont eux qui les
premiers manifestent leur inquiétude pour agir en donneur de leçons.
La semaine dernière, lors de la rencontre du Conseil de sécurité
sur le dossier d’Haïti, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Samantha
Power a déploré que six sénateurs aient pris en otage les élections
sur la base de considérations politiques ; malgré le travail sans relâche
des dirigeants de l’exécutif. Dans la même veine, elle s’est félicitée de
la professionnalisation de la Police nationale et du renforcement du
système judiciaire, grâce aux efforts de la force d’occupation, la MINUSTAH.
Le chef civil de la Mission d’occupation d’Haiti, Sandra Honoré
a, pour sa part, également blâmé dans son rapport le Groupe
des six sénateurs opposés à l’Accord d’El Rancho. Comble d’ironie,
l’ambassadeur de France, François Delattre, lui-même s’est dit profondément
préoccupé par les retards accumulés dans l’organisation
électorale. Il déclarait : « Il est essentiel que l’organisation du processus
électoral puisse reprendre très rapidement, sans entrave et dans
un esprit de responsabilité démocratique de tous les acteurs ». Quel
tartuffe !<p>
Michael Tatham, le représentant du Royaume-Uni, a jugé
décevant qu’Haïti se trouve encore une fois dans une impasse politique
et que la loi électorale amendée n’ait pas encore été approuvée
en scandant : « Cela aura de graves conséquences pour la démocratie
et l’état de droit, avant d’appeler les parties prenantes à essayer de
tenir les élections dans les délais prévus »<p>
Toutes sortes d’anicroches ont été évoquées, mais celle que nos
«amis» ont omise de mentionner, c’est leur choix à appuyer ce régime
qui symbolise tous les maux dont souffre ce peuple exploité et affamé.
C’est le jeu cynique de l’impérialisme qui veut une fois de plus
imposer sa tutelle dans le sens souhaité par Washington. Et c’est sur
cette toile de fond que le scénario prévu a été exécuté par 15 membres
du Congrès.<p>
Ainsi pour renforcer leur ingérence, et montrer leur appui au
régime de mercenaires et de trafiquants de drogues à leur solde, ils
ont écrit au sénateur et président du parlement Simon Dieuseul Desras,
lui enjoignant d’exhorter les six sénateurs à adopter la législation
pour la réalisation des élections essentielles au renforcement et à la
pérennisation des acquis démocratiques : « Nous sommes profondément
préoccupés par le Sénat haïtien qui est incapable d’adopter la
législation nécessaire pour autoriser des élections cette année. Nous
croyons que les Haïtiens méritent de jouir de cet acquis démocratique
fondamental, qui est sans cesse retardé » ont-ils déclaré.
Le député démocrate de New York, Eliot L. Engel, dans des
propos de circonstance revendique que le peuple « mérite de choisir
ses propres dirigeants et de tracer la voie pour l’avenir de son pays.
Les retards enregistrés dans l’organisation d’élections libres en Haïti
étouffent les aspirations du peuple de ce pays et peuvent saper la
démocratie haïtienne. Il est temps pour le Sénat haïtien de faire la
bonne chose et de voter la loi nécessaire pour avancer vers les élections
»<p>
Tous ces propos ne sont que pour relancer la stratégie impérialiste,
afin de consolider son contrôle sur nos richesses naturelles et
par la force, si c’est nécessaire. Or, au lieu de nous dire quand et comment
leur occupation du territoire haïtien prendra fin, elle exploite le
moindre alibi pour justifier sa présence et son programme de recolonisation.
Dans ces conditions, que peut-on attendre d’un gouvernement
qui engloutit son pays et avilit ses masses populaires comme
en témoigne la position de Martelly et de Lamothe en faveur des
Nations unies contre les victimes du Cholera. C’est un gouvernement
qui tourne à vide et qui s’étourdit à force de forfaitures et d’incurie.
Comment peut-il organiser des élections dans un pays où la majorité
populaire le rejette.<p>
Les affrontements décisifs clarifient toujours les situations de
crise et délimitent avec une parfaite netteté les camps antagonistes.
Le pays ne peut plus subir les effets dévastateurs des puissances
étrangères et de leurs laquais locaux. Face à tant de tiraillements, le
peuple haïtien n’est pas aussi inquiété comme l’est la Communauté
internationale. Le peuple haïtien est déjà prêt à résoudre la crise par
une alternative viable et durable. Il prône depuis déjà bien longtemps
la démission de Martelly et Lamothe pour les remplacer par un gouvernement
provisoire formé de représentants des différents secteurs
du pays, et qui aura à mettre sur pied un Conseil Electoral Provisoire
CEP selon l’article 289 de la Constitution du pays ; lequel créera alors
les conditions susceptibles d’assurer de bonnes conditions pour
la réalisation d’élections, en permettant dans la sécurité absolue et
permanente la libre circulation des personnes sur l’ensemble du territoire.
Les masses populaires ne sont pas dupes. Lorsqu’on parle
d’impérialisme, elles décèlent hypocrisie et imposture. Elles ont compris
longtemps déjà les causes profondes et la nature du mal qui ont
conduit au déclin de leur pays : la présence pesante de la Minustah,
force garante des cruels méfaits du régime Martelly-Lamothe . Voilà
pourquoi, elles ont décidé de réparer elles-mêmes les pots cassés
en exigeant le non-renouvellement du mandat de la Minustah et le
départ de Martelly-Lamothe. Alors, devant tant de perspicacité populaire,
le devoir de la Communauté internationale, c’est d’accepter le
verdict des masses haïtiennes.<p>
Oui à une Haïti souveraine au profit de ses paysans, de ses travailleurs,
de sa jeunesse d’avant-garde et pour sa prospérité de façon
à en finir avec un système qui fait la honte de l’humanité et qui a trop
duré ! Non à la Minustah ! Non à l’impérialisme accapareur, dominateur
et exploiteur ! Non à ses laquais ! Non aux Conzé !
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