Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 8 • No. 14 • Du 15 au 21 Octobre 2014 |
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Halte aux mercenaires et à la sinister escroquerie impériale! |
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Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
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Les forces impérialistes, aujourd’hui comme hier, sont toujours
déterminées à priver le peuple haïtien de son droit à la paix et à
la liberté. Dans cet odieux climat de misère et de terreur, le peuple
doit éviter de se résigner, mais faire en sorte d’organiser un vaste
mouvement de refus pour faire échec aux complots impériaux. Il est
important que nous développions sans acrimonie mais sans complaisance
un mouvement politique qui prend en compte les risques
de dérive de la barque nationale, et la portée d’une telle éventualité.
Si certains pays du tiers-monde dédaigneusement appelés pays
sous-développés par ceux qui les ont exploités et appauvris ont pris
conscience que ce sont les richesses de leur sol et de leur soussol
qui ont permis depuis des siècles d’enrichir et de développer les
puissances impérialistes, nous pouvons également le faire et c’est
dans le souci de cette prise de conscience collective, que nous saluons
aujourd’hui le peuple bolivien pour sa victoire électorale totale,
une victoire pour toute l’humanité progressiste et révolutionnaire.<p>
C’est en transformant la faiblesse en force que le peuple bolivien
a grandi, partant de rien, surmontant les difficultés et les problèmes
causés par les forces obscures internationales, pour devenir
une force morale, politique, irrésistible et incontournable. Le peuple
haïtien dans sa lutte actuelle doit tirer des leçons de ce petit pays
frère qui depuis l’année 2006, s’est engagé dans un processus de
transformation sociale très ambitieux en affirmant sa volonté de
rupture avec les forces néolibérales. Luttant héroïquement contre
les puissances impérialistes, la Bolivie a pris en main ses destinées
politiques, grâce aux organisations populaires et paysannes, dont le
Mouvement vers le Socialisme (MAS). Cela exige une vigilance de
tous les instants pour éviter de se prêter aux manoeuvres de laquais
de l’impérialisme tels Martelly et Lamothe.<p>
Voilà pourquoi en désespoir de cause et acculé par les irrésistibles
mouvements de libération nationale qui balaient le monde,
l’impérialisme mondial ayant à sa tête le triumvirat Etats-Unis
d’Amérique, Union Européenne et le Canada a conçu et mis au
point un nouveau plan de déstabilisation, une nouvelle stratégie
de reconquête de notre pays en imposant et en se servant de mercenaires,
de trafiquants de drogues, de bandits de grands chemins
qu’ils catapultent au pouvoir. C’est dans ce plan que s’inscrivent
l’ignoble et barbare agression impériale sur la république d’Haiti,
lors des deux derniers coups d’état et l’installation par la force d’une
horde de mercenaires puissamment armés par la Minustah.<p>
Si la Bolivie a pu réaliser ses élections à temps et sans heurts,
c’est du fait que l’agence américaine pour le développement international
(USAID) a été chassée du sol bolivien depuis le 15 mai 2013.
Si le peuple bolivien a pu réaliser ses élections sans aucun problème,
c’est du fait que la Bolivie n’est pas sous occupation onusienne, c’est
parce qu’elle est un pays libre, libéré de l’emprise impériale et c’est
dans cette optique qu’Evo Morales a non seulement dédié ce triomphe
à Fidel et à Chavez, mais l’a surtout dédicacé comme quoi cette
victoire «est celle des anti-colonialistes et des anti-impérialistes».<p>
C’est assurément dans un mouvement de révolte populaire
général organisé que nous en Haiti trouverons la réponse à ce dispositif
contre nature mis en place pour le maintien en esclavage
d’un peuple auquel tout droit même celui à l’existence a été refusé.
Depuis les coups d’état de 1991 et de 2004, amenant à l’avènement
de cette équipe de mercenaires, la situation en Haiti sur tous les
plans, ne fait que se détériorer avec une effarante constance. La
déliquescence de tous les secteurs d’activité a atteint un point culminant
dont le malaise électoral n’est qu’une petite illustration.
Voyez dans quelles conditions nous sommes réduits à cause
des menées et ingérences du capitalisme. Haiti n’a même pas pu organiser
ses élections à temps, du fait que ce ne sont pas réellement
des patriotes qui décident. Parce que ce sont les acteurs internationaux
qui financent et qui commandent tout bonnement des «apatrides
» à leur service. La conclusion majeure à laquelle le secrétaire
d’État des Etats Unis, John Kerry, est arrivé à propos du gouvernement
Martelly-Lamothe est non seulement sinistre mais en dit long<p>
sur ses inquiétantes intentions : « Il y a du travail à faire, et en
particulier, comme nous le savons, il y a le défi d’avoir des élections
locales et législatives, dès que possible, être en mesure de
régler la date et tenir ces élections pour compléter la transition
d’Haïti. Malheureusement, cela est bloqué maintenant, politiquement.
J’ai parlé au Président Martelly l’autre jour à ce sujet et nous
avons l’intention d’essayer de travailler de très près pour aller de
l’avant. Cette résistance - le refus de permettre aux gens d’être en
mesure d’avoir des élections - entrave la progression globale de
croissance et de développement du pays. Vous avez besoin d’un
gouvernement pleinement fonctionnel. Le Président a travaillé très
dur, le Premier Ministre travaille très, très dur, pour rassembler les
gens pour y arriver ».<p>
Et Lamothe de renchérir : « Haïti a d’énormes défis à venir
devant lui. Nous avons les élections que nous avons à organiser, et
comme le dit le Secrétaire, nous travaillons très fort pour organiser
ces élections dès que possible. Tout est prêt pour que les élections
aient lieu. Nous avons le financement, le Conseil électoral est en
place. Nous avons le plan de sécurité qui est en place. Il ne nous
manque qu’une chose : la loi électorale qui doit être votée par le
Sénat. Et en ce moment, il y a six sénateurs qui sont assis sur la
loi depuis les 200 derniers jours, sept mois ! Donc, nous travaillons
fiévreusement dans un dialogue avec les différents secteurs
pour essayer de les amener à voter cette loi, pour que nous ayons
des élections dès que possible. Mais si c’était pour nous, nous les
aurions demain ».<p>
De fait, l’on voit clairement le plan de Washington. A la vérité
Kerry est à mille lieux d’oublier une chose essentielle. C’est que la
liberté et l’indépendance des peuples ne se négocient pas et rien ne
pourra empêcher un peuple de suivre sa voie révolutionnaire. Le
peuple haïtien ne s’est donc pas trompé, il agit adroitement et continuera
à lutter contre l’impérialisme et ses agents jusque dans ses
moindres retranchements pour défier et mettre en échec toutes leurs
manoeuvres sinistres et les traiter comme des hors-la-loi.
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