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Edition Electronique
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan  au  10 Jan 2017
Electronic Edition
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Notre Editorial
 
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Vol. 8 • No. 46 •Du 27 mai au 2 juin 2015
Fruits vénéneux de la division et perspectives
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Le pays est en train de voler en éclats du fait d’une crise électorale reflétant une large paralysie, elle-même engendrant une situation sociale fortement agitée. Cette marmite de candidats de tout acabit, de décharges, de contestation et de carnets qu’on sent en pleine ébullition risque d’exploser à tout moment. Nous n’en sommes pas étonnés puisque les faits sont là, criants, pourtant difficilement récusables ; vu que le pouvoir en place jouit d’une solide tradition de corruption, de détournements de deniers publics et de fraudes électorales.<p> Les récits qui fourmillent d’invraisemblances apparaissent pourtant à maintes reprises, cousus de fil blanc de sorte que chaque jour apporte un lot de témoignages et de pièces à conviction. Les démentis courroucés des laquais locaux, en l’occurrence le Gouvernement et les membres du Conseil électoral Provisoire, ne peuvent rien changer à cette machination grossière ; de sorte que l’analyse de la conjoncture et les positions des différents courants ou secteurs politiques participant au jeu électoral nous permettent d’en définir les différentes perspectives possibles. <p> Comme l’a signalé le diplomate américain Thomas Shannon, les élections auront lieu cette année ; dès lors peut-on dire que l’impérialisme américain préfère jouer la carte électorale au lieu de celle de leur transition de trois ans qu’il avait proposée à certains secteurs de la classe politique traditionnelle ? <p> Vraisemblablement, le système se décide à aller vers les élections-sélections, cela leur parait plus favorable pour conserver le pouvoir ; alors que la réalité quotidienne nous fait comprendre davantage que le pouvoir et ses partis bidon sont de plus en plus isolés et discrédités par la grande majorité des masses populaires. <p> Qu’à cela ne tienne, vu qu’ils n’ont aucune force populaire organisée, unie en face d’eux capables de leur donner du fil à retordre, puisque les purges au sein des organisations populaires et le démantèlement des partis d’opposition font grandement leur affaire. En vérité, c’est une débandade totale. <p> Vingt-cinq années seulement nous séparent déjà des élections de 1990 pour lesquelles il y avait trois grands courants opposés: le secteur pro-impérialiste avec L’alliance Nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP) de Marc L Bazin et du Panpra de Serge Gilles ; celui du macouto-duvalieriste par son symbole Roger Lafontant et le camp démocratique représenté par Jean Bertrand Aristide dans une alliance des masses populaires avec une certaine bourgeoisie opportuniste baptisée Front National pour le Changement et la Démocratie ( FNCD) converti plus tard en Mouvement ou Opération Lavalas. <p> Les masses populaires à la recherche d’un changement ont su trouver le ton pour s’identifier tout bonnement au courant Lavalas. En ce temps-là, il n’y avait qu’un seul candidat du peuple et le slogan de l’heure fut « makout pa ladann » sans oublier « le capitalisme est un péché mortel ». Fort de cette cohésion, le peuple n’avait pas permis qu’on bloquât ou manipulât les élections de 1990. Cette opération avait bouleversé les plans machiavéliques de certaines ambassades occidentales en Haïti au point que bien avant les élections, nous étions sûrs de les gagner d’avance. <p> Alors, où en sommes-nous donc aujourd’hui ? Voici que au lieu de corriger les erreurs de 1990, nous avons plutôt choisi de faire marche arrière pour aboutir à un scenario totalement opposé. En 1990 c’était l’unité des masses populaires, alors qu’en en 2015 c’est la désunion totale avec au sein du secteur démocratique plus de 20 candidats, alors qu’en 1990 nous n’avions eu qu’un seul à la présidence. Et c’est cela qui avait fait notre force, une réalité que n’apprécièrent pas les puissances impérialistes. <p> Ce mouvement de 1990 est tout bonnement réduit en miettes : OPL, Fanmi Lavalas, Pont, Ansanm nou fò, Mopam, Unité, Vérité, Plateforme Pitit Desalin et à la rigueur même le MOPOD et Renmen Ayiti pour ne citer que ceux-là. Désordre total dans le camp des Grecs. Alors que le secteur macouto-duvaliériste pro-impérialiste au pouvoir avec Martelly en alliance avec la petite bourgeoisie opportuniste représentée par Evans Paul à la Primature est plus apte à s’entendre que nous autres qui nous entredéchirons pour des objectifs personnels au détriment des intérêts du pays. <p> Le principe électoral n’est pas mauvais en soi ; mais ce qui est négatif, voire dangereux, c’est quand des opportunistes conduisent le peuple à la boucherie ou à l’échec comme en 1987. Aller aux urnes sans une réelle mobilisation populaire concrète, organisée et avec des objectifs définis dans une conjoncture confuse comme c’était le cas en 2006 et 2010, c’est faire le jeu des ennemis du peuple ; en d’autres termes, c’est trahir ses aspirations au changement. C’est offrir aux forces obscures impériales et macoutiques, aux bourreaux du peuple la possibilité de détruire ce qui reste des organisations populaires. Dans cette optique, nous ne cesserons jamais de dire qu’il nous faut certes organiser le peuple, mais pas simplement dans une perspective électoraliste mais dans une perspective révolutionnaire. <p> Il est évident que dans ces élections à venir les masses populaires ne feront pas bloc ensemble derrière aucun candidat. Dès lors, la volonté du peuple sera niée de sorte que les forces dominantes continueront leur sale besogne dans leurs rapports avec l’Occident pour assurer la continuité dans la négation, l’asservissement, l’humiliation, le pillage. La misère ne fera que grandir, pour faire place à une exploitation qui n’arrêtera pas de se consolider ! <p> Bien après Dessalines, Marx et Engels n’avaient-ils pas appelé les prolétaires de tous les pays à s’unir. Alors, qu’attendons-nous donc, nous les déshérites du sort, les organisations populaires conséquentes pour continuer ce chemin d’unité dans la lutte contre l’ennemi commun, que nos ancêtres révolutionnaires avaient tracé pour nous montrer la route ?
 
 
 
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