Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 8 • No. 52 • Du 8 er au 14 Juillet 2015 |
Nous ne voulons pas être des complices de la gabegie impériale ! |
Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
Nombreux sont des compatriotes de bonne volonté et même des progressistes qui pensent en toute bonne foi, qu’il est nécessaire d’adopter une attitude circonstanciée face à la situation qui sévit actuellement dans le pays. Pour eux semble t-il, il n’est pas tout à fait correct de dénoncer avec autant de vigueur et de rigidité la mascarade électorale en cours dont le seul et véritable rôle est de renforcer la domination impériale.<p>
Ces voix se concertent pour nous mettre en garde contre notre ligne politique qui pour eux ne nous conduira qu’à l’isolement comme s’il eut été mieux de rejoindre le camp des capitulards, eux qui ont préféré abandonner la mobilisation populaire pour se soumettre aux caprices des chancelleries occidentales. <p>
Ces arguments, pour puissants qu’ils soient, n’expliquent pas tout, en particulier si ce n’est que rien du tout ; pas même l’évolution flagrante de plus en plus évidente vers une élection-sélection sous-occupation sciemment assurée pour nous enfoncer davantage dans l’abîme de la dépendance. <p>
Tout homme conscient où qu’il soit, dans quelque situation qu’il se trouve, se devrait de pousser un cri d’alarme devant les événements bouleversants d’un grave danger soit pour l’éviter ou l’épargner. C’est sur fond de violence que les forces dominantes entendent organiser ce scrutin, pour reformer l’État toujours à leur façon et à leur goût, de sorte que les choses restent telles quelles. <p>
En cette occasion du centenaire de la première occupation du pays, occupation qui créa le chemin pour sa domination continuelle, nous du journal, nous élevons nos voix à travers ces lignes pour dire comme le peuple grec : NON et mille fois NON ! Nous ne voulons point être des complices de la gabegie des puissances impérialistes. Afin d’éviter d’être condamnés par l’Histoire, nous ne serions jamais disposés à faire partie d’aucune sainte alliance avec les capitalistes, eux les principaux ennemis des peuples opprimés luttant pour leur liberté totale, la paix et le bonheur universels. <p>
Notre position ne varie et n’a jamais varié d’un iota. Et nous ne devons pas nous fondre dans la couleur du temps. Et jamais nous ne prendrons la forme du récipient politique comme un liquide qui n’a pas de forme propre. En termes plus clairs, nous ne pouvons pas nous métamorphoser selon la conjoncture, celle qui compte c’est le structurel. <p>
Nous ne voulons pas être des complices de la gabegie des puissances impérialistes pour dire comme Pamela White : « Peuple haïtien, vous devez exiger l’organisation des élections » Jamais en cette année du centenaire de la première occupation du pays, nous ne cesserons de dire Honte aux candidats, Honte aux acteurs politiques et aux potentiels électeurs qui acceptent sans rougir, sans aucune réaction que l’ambassadrice américaine Pamela White leur ait ordonné : « Cessez de vous chamailler sur des détails, commencez à supporter le processus et les candidats de votre choix » <p>
Ce fut à l’occasion de la cérémonie de commémoration des 239 ans de l’indépendance des États-Unis d’Amérique, où un public select composé de dignitaires de la classe politique et d’une pléiade de candidats qui se bousculaient pour être en première loge. Ils ne voulaient pas rater la chance qui passe, la chance à prendre sous peine de se faire radier de la liste électorale comme le menace encore l’homme sans dignité, sans aucun prestige, le déshonorable Pierre-Louis Opont. <p>
Pour nous autres, l’État haïtien est tellement pourri qu’il ne pourrait même pas être reformé. L’unique solution d’y remédier, c’est de le détruire ! Ce doit être un combat sans relâche contre toute tentative de négation des droits des travailleurs, des étudiants, des paysans et des chômeurs ; contre toute tentative d’imposer au peuple comme en 2011 la volonté d’une petite minorité qui cherche toujours à violer le droit de la majorité à diriger les destinées du pays. <p>
Il est un fait certain, pour la survie de ce pays, qu’il n’y a qu’une seule attitude possible, pour nous autres. Il s’agit de la rupture totale avec la politique d’exclusion, de pillage et d’exploitation mise en place depuis 1806. Et cette rupture ne prendra pas corps à la suite d’une élection programmée, orchestrée pour la continuité d’une politique de honte ! Et c’est pour faire la propagande de cette politique malsaine que Pamela White s’en est prise à l’opposition politique qui, pour elle, ne se contente que de critiquer sans rien proposer, dixit « Je rappelle aux opposants systématiques qu’il y a eu des succès considérables qui ont été enregistrés au cours des trois dernières années : l’ouverture de quelques grands hôtels, l’aéroport du Cap, le parc industriel de Caracol, les progrès réalisés dans le système sanitaire avec la réduction du taux de mortalité infantile, la réduction de la pauvreté, l’investissement, le taux de scolarisation et autres.» Non, Mme White, arrêtez de fantasmer ! <p>
« Un gouvernement de transition ne fera pas l’affaire » a fait savoir l’ambassadrice des Etats-Unis en Haïti, Pamela White. Un gouvernement de transition (entendez progressiste) ne fera pas l’affaire de l’empire et de ses vassaux locaux, mais une transition avec les équivalents civils des Namphy, Regala et Prosper Avril et autres déchets politiques duvaliéristes ferait sans doute l’affaire, dites Madame.... <p>
Nous autres, il y a belle lurette que nous avons proposé la solution : le départ des forces occupantes de la Minustah, le départ du régime corrompu de Martelly-Paul ; et dans l’esprit d’une rupture totale avec l’impérialisme nous sommes encore d’accord avec la Coordination Dessalines et sa proposition d’un gouvernement de transition progressiste mis en place par les forces populaires, démocratiques et révolutionnaires. Assurément pas du genre Gérard Latortue, fruit pourri de l’ambassade étoilée…
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