Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 9 • No. 11 • Du 23 au 29 Septembre 2015 |
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Politiciens opportunistes, ambitions personnelles, trahisons consommées |
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Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
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La situation dans le pays a atteint un degré de tension proche de l’explosion sociale. Les choses vont très mal, particulièrement depuis la mascarade électorale du mois d’août passé. On respire un air insupportable, malsain, en cette fin du mois de septembre, annonçant le chaos et l’anarchie. Les forces du mal avec une unanimité sans faille ont pris le contrôle du pays par tous les moyens imaginables abandonnant la nation au bord de l’abîme.<p>
L’avenir est aussi inquiétant que le présent. Toute une série d’éléments se sont évidemment conjugués pour nous emmener à ce degré d’indignité morale dans le vain espoir d’écraser l’élan du peuple. Tous les partis politiques engagés dans la course électorale se sont nettement démasqués. La vérité saute aux yeux. C’est une espèce de connivence qui n’attendait que le moment propice pour montrer qu’ils ne sont que des instruments domestiqués au service de l’ennemi des peuples. <p>
Leurs ambitions individuelles et illégitimes ont bien fini par faire éclater au grand jour l’opportunisme fieffé et la démagogie outrancière qui couvaient sous la cendre de leurs compromissions. Il n’est que de lire, d’entendre leurs dernières déclarations à propos du 25 Octobre pour se rendre compte de leurs mépris du pays et du peuple, et de leur désir de voir se perpétuer l’influence perverse impérialiste. Ces personnalités politiques se révèlent être rien d’autre que des politiciens médiocres, cyniquement et objectivement au service de l’impérialisme. <p>
Ces partis politiques populistes qui se disent vouloir accompagner ou défendre les aspirations des masses populaires sont le symbole de la faillite de cette classe politique assise sur de fausses valeurs. Quelle différence y a-t-il entre le régime en place et les partis d’opposition ? Aucune. Ils sont tous logés à la même enseigne. Mensonges, dilatoires, illusions, discours démagogiques, promesses vides, revirements, vœux pieux, attitude hostile à toute démarche progressiste radicale, à tous ceux capables de faire front face aux forces insatiables de l’impérialisme et de néo-colonialisme, voilà leur dénominateur commun. <p>
Abandonner le terrain de la lutte pour le changement en vue de s’adonner à des démarches secrètes dans des ambassades occidentales et courir comme des fous dans certaines réunions internationales vaines sont le point fort de ces carriéristes. Tout se passe comme si, face à la détermination des conquistadores, des puissances impérialistes de garder le pays à genoux, ces valets locaux, ne répondent que par la capitulation totale. Tous sont restés de marbre, muets, jouant admirablement leur rôle, les uns effrayés par les aléas de la course électorale elle-même, les autres terrifiés à la pensée que des concurrents, satisfaits par les choix faits le 9 août dernier, ne prennent sur eux une avance irréversible. <p>
Ces politiciens ne reculeront devant aucune démarche extrême pour faire valoir leur allégeance et soumission à l’impérialisme. Ainsi, désormais, le mot d’ordre de Fanmi Lavalas est : mobilisation et élections ou encore élections et mobilisation. La maxime de la plate forme Pitit Dessalines est : élection ou révolution, révolution ou élection. Quant au Mouvement patriotique populaire dessalinien (MOPOD), ce n’est plus « élection ou démission » mais bien « remplacer un État failli par un État fort ». Mais, pourquoi toute cette obstination à vouloir tromper, bafouer un peuple à chaque fois que celui-ci réclame le droit à choisir librement ses élus. <p>
Ce n’est pas la ligne conséquente qui a fait échec, mais bien ceux qui veulent souiller l’idéal Dessalinien, pour faire leur percée louverturienne dans le cadre d’une entente de classe et de collaboration avec l’ennemi afin de continuer non seulement à assassiner l’idéal Dessalinien mais à comploter avec les forces du mal pour poignarder une fois de plus le pays, dans le dos. Ils ont choisi la continuation catastrophique de la politique capitaliste de dépendance et de maintien des intolérables injustices socio-économiques existantes en lieu et place de la ligne radicale de rupture complète avec le passé. <p>
Une position qui reflète en particulier les intérêts d’une partie de la bourgeoisie compradore, les nantis, les corrompus et les corrupteurs impérialistes qui ne veulent d’aucun changement et qui avaient des deux mains applaudi à la débâcle électorale du 9 août dernier. <p>
Ils ont préféré accepter la continuité du coup d’état électoral du 9 août, plutôt que de sauver ce qui pouvait l’être encore dans ce bateau qui s’enfonce, Haïti ; au demeurant, une trahison criminelle. Aussi, il y a lieu de rappeler que ces partis politiques, opérant dans le pays n’ont suivi qu’une politique systématiquement malhonnête qui porte préjudice à l’intérêt national. <p>
Tous ceux qui se complaisent à mettre le cap vers le 25 octobre se font tout simplement les avocats des intérêts des mauvais larrons et des bandits légaux que représentent Michel Martelly, Evans Paul et des membres du Conseil Électoral Provisoire ; vu qu’ils n’ont aucun objectif de débarrasser le pays de ceux qui le pillent et le mènent à la ruine ; ils veulent simplement les remplacer pour continuer la même politique de la honte. <p>
Tant qu’il y aura un haïtien opprimé, le pays ne connaîtra pas de répit ! La lutte se poursuit et s’amplifiera pour devenir plus forte, plus déterminée et même plus radicale. On n’a pas besoin d’être grand stratège pour prévoir qu’elle finira, qu’on le veuille on non, par être le catalyseur d’un formidable mouvement de masse qui éventuellement finira par enfoncer les portes de ces partis collabos, ces partis réactionnaires, trompeurs professionnels, pour leur demander des comptes sur la tragédie en cours et exiger d’eux le prix de leur trahison. <p>
Certes, la trahison a été consommée par la faute des ambitions personnelles des candidats ; mais l’histoire jugera avant longtemps tous ces politiciens sans décorum, sans principe, particulièrement ceux qui s’arrangent encore à réussir sans le peuple, l’abandonnant avec une épée de Damoclès suspendue au dessus de sa tête.
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