Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 9 • No. 12 • Du 30 Septembre au 6 Octobre 201 |
Panorama de la classe politique actuelle ! |
Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
La démocratie en Haïti est à l’image du sous-développement chronique du pays issu de la domination des grandes puissances impérialistes. Les luttes intestines qui déchirent la classe politique suscitent chaque jour de nouvelles rumeurs, des actions sporadiques qui s’enchevêtrent pour former un brouhaha compliqué, contradictoire allant jusqu’à mettre en évidence la fragilité de l’avenir du pays.<p>
C’est dans ce climat déprimant et d’incertitude que la crise électorale, frappant de plein fouet le pays, a mis en lumière les carences, les limites de la classe politique haïtienne ; ce qui n’est pas seulement une fatalité due aux déboires de la corruption, du gaspillage, mais ce que le système politique de domination a peaufiné pour que la dépendance soit parfaite.
La classe politique haïtienne en son entier ne reflète que la représentation de la domination impérialiste ; ce qui, là encore, est révélateur du bas degré de conscience politique des hommes et femmes qui la forment. Cette vérité donne une idée nette et claire de la situation angoissante dans laquelle est plongée la grande masse populaire qui reste en tout temps dans l’attente d’un soulagement, d’un espoir, d’un lendemain meilleur. Peu ou prou, l’élément fondamental demeure toutefois la détermination des partis politiques de l’opposition et de ceux du régime formant la classe politique de lier le destin et la sécurité du pays à des puissances disposées plus que jamais à ne jamais altérer leurs implications dans le maintien de leur hégémonie de domination. <p>
A ce compte, les élections-sélections qui polarisent toute la vie politique haïtienne, depuis la trahison des aspirations populaires et du mouvement de mobilisation par la classe politicienne, ne détermineront jamais une transformation sociale positive, puisqu’elles n’incarnent surtout que la mise en place de structures d’essence capitaliste au profit des classes dominantes à tous les niveaux de l’État. <p>
L’unité entre le pouvoir et l’opposition s’apparente plus à l’application d’un génocide pour tenter d’étouffer le vent de la colère de ces déshérités du sort qui ne revendiquent que le travail, la santé, la liberté, l’éducation et le pain quotidien. Voilà pourquoi à l’heure actuelle, l’impérialisme n’a pas un candidat précis qu’il soutient comme au temps de Marc Bazin. Il est justement prêt à collaborer avec n’importe qui, pourvu que cette personne accepte, échine pliée, diktat et contrôle, et sert de pompier pour éteindre le brasier naissant de revendication des masses populaires. <p>
Ils sont nombreux ceux et celles qui ont appliqué pour une bataille mortelle en vue de conquérir le pouvoir ; c’est une preuve déjà qu’ils se sont tous mis en condition nécessaire pour jouer leur cynique rôle et continuer leur sale besogne. Chacun excelle à démontrer qu’il est en position d’offrir le meilleur service possible aux grands vautours occidentaux pour l’expansion de leur politique. <p>
C’est là un panorama de conspirateurs contre la cause haïtienne. Il y a des complices évidents : les organisateurs et ceux qui sont complices par leur participation. Les forces obscures de l’empire passent leur temps à infiltrer et à saborder l’entreprise des masses pour gêner leur travail d’organisation et maintenir au pouvoir des gens corrompus sur la fidélité desquels ils peuvent compter. <p>
Les défilés carnavalesques électoraux qui parcourent le pays ne sont pas pour sensibiliser réellement les masses aux programmes des candidats; mais plutôt pour vendre leur image de fantoches aux forces colonisatrices et leur dire combien d’étendues de terre, combien de ressources ils vont leur accorder. En ce moment de conspiration électorale, la classe politique est unie comme jamais auparavant. <p>
Ce sont les critères des puissances tutrices qui vont déterminer le choix du prochain fantôme qui continuera l’œuvre de Martelly. On connaît le haut degré de mégalomanie des dirigeants actuels, indigents politiques sans principes, mercenaires de tout acabit. Ils sont absolument prêts à tout pour prendre d’assaut «le fauteuil» tant convoité. Plus leurs programmes reflètent leurs désirs cachés d’enfoncer le peuple davantage dans la misère, plus ils sont susceptibles d’être choisis, plus ils mériteront des compliments à la mode des divagations des Clinton et de l’administration d’Obama à l’égard de Lamothe et de Martelly. <p>
Ces valets tout en cherchant à consolider leur position ne font que défendre les intérêts des capitalistes internationaux. Une manœuvre qui permettra aux ennemis du peuple haïtien de s’enraciner dans le pays et d’affaiblir les militants patriotiques afin de consolider les positions des forces fantoches comme ce fut le cas avec Préval et Martelly depuis les derniers coups d’État pour effacer les masses de la scène politique. <p>
Certes, en Haïti, il y a deux protagonistes antagoniques qui s’affrontent. D’une part l’impérialisme avec ses alliés et ses fantoches de candidats de la classe politique ; et d’autre part les forces progressistes, populaires qui ne soutiennent pas les élections-sélections et qui exigent le départ des forces occupantes de la Minustah. <p>
Que le peuple haïtien se souvienne ! Avec ou sans les grands moyens, il devra résister, de sorte que par sa propre lutte il détruise le système colonial pour se libérer du joug impérial. Non à l’agression impérialiste ! Non aux candidats fantoches de l’impérialisme ! Le peuple haïtien par sa lutte de libération vaincra per fas et nefas !
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