Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 9 • No. 16 • Du 28 Octobre au 3 Novembre 2015 |
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De quoi demain sera-t-il fait ? |
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Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
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Pour une fois, les mains criminelles qui constamment nous outrageaient se sont jointes non pas comme à l’accoutumée pour faire des victimes au sein de la population, mais pour engager davantage l’avenir de notre pays dans le chaos, une sorte de stratégie de destruction et de déstabilisation plus perfectionnée qu’avant. Cette nouvelle formule a donc commencé depuis la troublante occupation impériale de 2004 sous couverture onusienne, compliquant la situation beaucoup plus au gré de leurs intérêts conjoncturels en semant des germes de conflits, de confusion et de division.<p>
L’omniprésence de cette force d’occupation a inauguré sciemment une nouvelle forme d’élections n’allant autrement que dans le sens voulu par les forces tutrices pour imposer leurs agents : Préval en 2006, Martelly en 2010 ; alors maintenant, ne sommes-nous pas sur la même pente, dans cette course annoncée vers l’abîme? <p>
Il s’agit de faits bruts. Même quand on n’a pas encore d’informations précises sur la gravité de la mascarade électorale du 25 octobre, il est toutefois avéré comme nous n’avons jamais manqué de le signaler dans nos colonnes qu’aucune élection libre, honnête et crédible ne serait possible tant que ce régime de coquins continuera à être soutenu par les forces occupantes. En effet, croire un seul instant que Martelly, Evans Paul, Opont et leurs alliés, ennemis de la cause haïtienne, allaient reculer devant ce qu’ils avaient mis en place avec tant de soin, c’est vraiment mal les connaître. <p>
Certes, pour arriver à ce carrefour de honte, il fallait compter sur des complices évidents, voire même des assassins et kidnappeurs du régime ; mais ceux qui ont préféré s’agiter comme des bandes de fous après le coup d’état électoral du 9 août pour donner force et vigueur aux projets mesquins et sinistres des puissances tutrices de concert avec le pouvoir, le dimanche 25 octobre, sont complices eux aussi. Ils devraient assumer leur propre et entière irresponsabilité d’avoir accepté de jouer à ce poker électoral face au coquin, imposteur, Michel Martelly et sa clique de mercenaires commandités par les puissances impérialistes. D’aucuns de ces complices se disent victimes de la supercherie électorale du 25 octobre, pourtant ils passent tous pour être des collabos, d’une certaine façon, parce qu’ils sont tous asservis par la toute puissance impériale. Sont-ce de pareils dirigeants que nous continuerons à avoir au sein de la classe politique ? Alors là, force est de se demander, de quoi demain sera-t-il fait ? <p>
La participation de l’opposition à la mascarade du 25 Octobre représente somme toute la preuve que ces prétendus partis de l’opposition n’ont jamais eu les reins solides et ne pouvaient aucunement montrer leur attachement à la démocratie véritable qui n’est autre qu’un combat perpétuel pour le changement et non un cadeau offert sur un plateau d’argent. <p>
Le 30 septembre, l’ex-président Aristide avait appelé à la mobilisation et à la désobéissance contre le coup d’état électoral du 9 Août. Pourtant qu’est-ce qui en fait a changé dans le processus au point de faire campagne pour son parti et sa candidate Maryse Narcisse tout en affichant un air joyeux et triomphant dans les rues de Port-au-Prince? <p>
Vers quels horizons allons-nous maintenant ? C’est à se demander quand le pays est infesté de politiciens sans principes, qui malgré la main mise du pouvoir sur l’appareil électoral se sont jetés tête baissée dans les élections, simplement par crainte de représailles du grand oncle qui les avait intimés d’aller aux urnes. Ne sont-ils donc pas responsables de ce grand gâchis électoral? Si bien que la responsabilité première a flanché devant la cruelle absence d’une véritable conscience et indépendance nationales. <p>
De quoi le demain haïtien sera-t-il fait si la mentalité dominante, de tous bords, est de sauvegarder les intérêts personnels au lieu de ceux du pays ! Nombreux sont ceux qui, usant à fond la démagogie populiste, s’en viennent aujourd’hui à contre courant du mouvement des masses populaires, vu qu’ils ne sont plus capables de les galvaniser, d’éduquer sérieusement les travailleurs, ouvriers et paysans, afin de préparer l’inéluctable offensive de libération nationale et promouvoir les forces combattantes de demain afin de démasquer les faux prophètes. <p>
Les exemples ne manquent pas pour expliquer que le 25 octobre ne saurait être autrement que ce massif bourrage des urnes accompli dans le calme et le silence absolus. Il est par conséquent du devoir de tout haïtien d’idéologie révolutionnaire de dénoncer et de condamner avec véhémence la sordide complicité de notre classe politique. <p>
Pour le reste évidemment, les perspectives demeurent sombres, et la situation continue à être inquiétante. Sauf qu’on doit se garder de jurer de rien, vu qu’aux prochains résultats la Communauté Internationale qui a déjà applaudi la tenue de ces sélections va les reconnaître et trouvera quand même deux larrons pour le rendez-vous du 27 décembre, à supposer même qu’il y ait un second tour.
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