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Edition Electronique
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan  au  10 Jan 2017
Electronic Edition
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Notre Editorial
 
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Vol. 9 • No. 17 • Du 4 au 10 Novembre 2015
Elections : condition de survie du capitalisme
Berthony Dupont

 
 
EDITORIAL
Les élections en tout temps sont restées une arme politique d’une classe d’hommes, alliés des puissances exploiteuses internationales pour maintenir intact le statu quo. Il s’agit simplement d’un renouvellement de personnalités, sauf qu’il faut tenir intactes les mêmes et anciennes structures sociales, politiques et économiques.<p> Mais, quand même, le peuple haïtien le 16 décembre 1990, avait tracé l’exemple d’un mouvement populaire uni ; ce qui l’avait emmené à voter en masse le candidat de son choix, mettant ainsi en déroute les plans, les objectifs et les complots malveillants de toujours des grandes puissances impérialistes. <p> Lors, il y avait un minimum de projet auquel le peuple et même certains secteurs de la bourgeoisie s’attachaient ; de sorte que le mouvement avait réussi à prendre corps contre le macoutisme représenté par Roger Lafontant et contre l’impérialisme que représentait le candidat Marc Louis Bazin. Ce mouvement bien qu’il ait réussi à disloquer et désorienter l’appareil électoral mis en place par les capitalistes en basculant les élections de 1990 à leur avantage par un vote massif du peuple, n’avait pas pour autant abouti à grand-chose, puisque ce n’était pas un mouvement basé sur un projet national de changement comme cela a bien réussi au Venezuela, en Bolivie et en Équateur pour ne citer que ceux-là. <p> Depuis les prouesses de 90, les ennemis des peuples ont tiré une leçon fondamentale en mettant en place de nouvelles structures pour empêcher non seulement l’unité populaire, mais aussi l’organisation d’un mouvement doté d’un projet national. Compliquant alors la situation au gré de leurs intérêts conjoncturels, semant les fruits amers de la division et des germes de conflits permanents dans le pays. Cette nouvelle stratégie d’exploitation et d’empêchement reste la réplique la plus sévère des puissances tutrices contre les aspirations populaires à un lendemain meilleur. Elle rationalise et potentialise leurs efforts d’asservissement. De telles pratiques ne font que nous rappeler tristement certaines phases les plus sombres de la période coloniale. <p> Ce plan mis au point par les experts occidentaux et le gouvernement colonial n’est autre qu’une répression accrue, un volet criminel et sadique ; juste pour gagner en influence et imposer leur puissance. Les élections du 9 août et du 25 octobre, en aucun cas, ne pourraient être considérées dans notre pays occupé, comme la libre expression populaire ; puisque persistent les conditions sine qua non pour la survie et le sauvegarde d’intérêts mesquins à savoir le pillage impuni des deniers publics et des ressources du pays. <p> En ce sens la réalité devient incontournable, la force de cette formule de façade correspondant à l’absence totale d’un projet haïtien dans lequel les masses populaires se retrouvent fondamentalement. C’est ce qui explique leur abstention aux joutes électorales ; ce qui donne ainsi l’occasion aux bandits du pouvoir impopulaire et rejeté par les masses de recourir à la violence ou aux bourrages d’urnes ; quand ce ne sont pas les commanditaires internationaux eux-mêmes qui décident en fait qui doit être président ou pas. En effet, c’est comme un acheteur qui dicte au vendeur le prix auquel celui-ci doit lui céder sa marchandise. <p> Malheureusement, pour les élections de 2015, il n’y eu aucun mouvement populaire porteur d’un idéal catalyseur de changement. Aucune démarcation ouverte des candidats face aux intérêts de classes, seulement des slogans et des déclarations démagogiques comme des fossoyeurs de tout ce qui peut-être réellement progressiste et facteur de changement véritable. Ce fut une campagne de style populiste, dissimulant une idéologie essentiellement axée sur les desideratas de l’oligarchie et des grandes puissances. <p> La situation qui prévaut en ce moment est assez révélatrice ; et pour paraphraser le coordonnateur spécial du département d'état américain pour Haïti, Kenneth Merten « Les Etats Unis ne supportent aucun candidat ; mais mon pays est prêt à travailler avec celui ou celle qui remportera l'élection présidentielle, ainsi que tous les autres élus qui sortiront de ces élections ». Cette attitude de façade systématique s’inscrit en fait dans l’escalade de la déstabilisation minutieusement mise au point. Que ce soit Jude Célestin, Maryse Narcisse, Moise Jean-Charles, Jovenel Moise, Sauveur Pierre-Etienne, Steeven Benoit, Jean-Henry Céant ou autre, ce qui importe et reste évident, c’est que la ligne de conduite exigée de l’élu-e sera toujours la même afin d’assurer la continuité accrue de la domination impériale qui exige l’allégeance de Washington. <p> En Haïti, il se passe des choses proprement incroyables, inimaginables ailleurs. La gestion du pays reste un scandale permanent d’intérêts qui a fini par provoquer un certain fatalisme empêchant toute transformation dans la société. Ce qui apparaît comme particulièrement grave, c’est le dessein sinistre mis en lice avec l’impérialisme pour continuer à étouffer la résistance populaire haïtienne jusqu'à la forcer à signer un jour sa reddition inconditionnelle. <p> C’est mal connaître le peuple haïtien. On le sait capable à tout moment de rompre ce cercle vicieux engendrant complot extérieur et conspiration interne. Il est capable, d’un revers de comportement, de tout renverser et faire échouer la conspiration d’où qu’elle vienne !
 
 
 
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