Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 4 No. 30 • Du 9 au 15 Février 2011 |
Nous accusons… ! |
Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
Le spectre d’une grande confrontation se profi le à l’horizon
du pays. Si depuis belle lurette l’orage d’une crise gronde
avec des nuages qui s’amoncellent, cela ne peut être que des
signes annonciateurs de graves et redoutables lendemains.
Il faut le dire, c’est qu’après tous les tapages médiatiques
qu’elle a faits dans le pays, la Communauté Internationale
est presqu’enfi n arrivée à atteindre ses vrais objectifs : nous
affaiblir davantage, vu que cette soi-disant institution n’a jamais
rien fait qui rentre réellement dans le cadre d’améliorer
le sort du peuple et d’ouvrir d’autres perspectives pouvant
amener le pays vers un vrai changement.
Ainsi l’objectif immédiat de la Communauté internationale
avec son bras armé baptisé Mission des Nations Unies
pour la stabilisation d’Haiti : Minustah, n’était autre que de
semer la zizanie dans le pays pour nous enfoncer dans la
confusion, de la déstabilisation, suivant le plan pré-établi
par F. D. Roosevelt afi n d’être toujours occupés à nous chamailler.<p>
Ce faisant, elle ne fait que nous conduire au fi asco pour
lequel elle sera la première à nous reprocher en disant que ce
pays a complètement échoué.
En fait, l’exemple de la dernière mascarade électorale
préparée et cuisinée par les chancelleries occidentales est une
preuve palpable que c’est encore elle qui se porte volontaire
au chevet de sa victime pour la guérir, alors qu’elle n’est point
décidée à la voir sortie de son mal. Sans aucun scrupule, elle
veut nous rendre responsables de notre mal et même jusqu'à
nous forcer à accepter leur échec pour notre faiblesse.<p>
La stratégie mise en place pour les élections-sélections
n’a en tout cas pas atteint son objectif, vue qu’elle a soulevé
l’indignation quasi-générale de la majorité de la population.
Il n’y a pas eu d’élections le 28 novembre. Alors dans ce cas,
il est primordial que des voix s’élèvent pour dire leurs quatre
vérités à ces forces anti-changement.<p>
Ce qui se passe actuellement est bizarre et même complexe.
Cette Communauté internationale veut nous faire passer
pour le dindon de la farce, comme la pierre d’achoppement
à la stabilité si nécessaire pour la reconstruction du pays. Et
pourtant c’est archi faux. Il faut d’ailleurs noter ce fait : la
reconstruction des villes détruites dans le séisme n’a jamais
été son souci. Au contraire, cette catastrophe l’a bien aidée à
rentrer des fonds pour sa propre institution.<p>
Tout ce qu’elle entreprend dans le pays vise à nous piéger
de telle sorte que lorsqu’elle aura fi ni de nous tourner en
dérision, elle nous abandonne à notre propre sort comme elle
avait fait en Somalie.<p>
En ce sens deux équipes se trouvent face à face en Haiti,
la Communauté internationale avec ses laquais locaux d’une
part et d’autre part des patriotes qui défendent leurs droits
démocratiques arrachés au prix de multiples sacrifi ces.<p>
L’une est donc la Communauté internationale pratiquant
une dangereuse surenchère et défendant des privilèges coloniaux
ou néo-coloniaux, l’autre voulant parler le langage de
l’équité et de la justice. Ainsi dans cette soumission imposée
de force au CEP par les puissances étrangères, rien n’est
encore joué si les 4 membres du Conseil électoral qui n’ont
pas signé le dernier résultat arrivent à démissionner. S’ils
ne le font pas le plus vite possible, c’est dire que le fait de
n’avoir pas signé n’aura aucune importance. Donc pas de
conséquence.<p>
Qu’est ce qu’on attend de cette situation, le dialogue ou
la confrontation ? Il ne peut pas y avoir de dialogue car les
semaines à venir doivent être décisives. Devant cette montée
des périls, nous ne saurons nous taire ou rester indifférents.
C’est dans cette optique que nous portons les accusations
suivantes :
Nous accusons les pays impérialistes tels que les Etats-
Unis, la France le Canada le Brésil et l’Union Européenne
qui, à travers leurs chancelleries, manipulent tout dans le
pays.<p>
Nous accusons le président René Garcia Préval et demandons
son arrestation et son jugement pour être un traître
à la Nation ! Pour n’avoir pas voulu défendre le territoire
national.<p>
Nous accusons le Premier ministre Jean-Max Bellerive
et tous les ministres de son gouvernement, tous les 8 membres
du CEP, eux qui ont eu le culot de publier le résultat du
7 décembre, ouvrant grandement la porte aux puissances
tutrices leur permettant ainsi de venir imposer leurs diktats
à visière levée dans le pays. Cet acte est historiquement
et politiquement dangereux vu qu’il met la souveraineté
du pays face à la situation de retourner au statu quo ante
d’avant 1804, de même que le retour en force des duvaliéristes
représentés par les deux candidats choisis par les
pays impérialistes pour la course fi nale.<p>
Nous accusons également les opportunistes qui pour
une raison ou une autre avaient collaboré à la réussite de
cette mascarade électorale.<p>
Quand nous claironnions que les élections n’étaient pas
possibles sous l’occupation, c’est du fait que nous voulions
éviter toute cette catastrophe qui nous est tombée dessus.
N’est ce donc pas le moment pour les organisations progressistes
et révolutionnaires de prendre leurs responsabilités face
au grand malheur qui s’est abattu sur le pays et menace de
l’asservir complètement à l’Empire et à ses suppôts locaux?
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