Haiti Liberte
Member Log in |
|
|
Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vol. 4 No. 45 • Du 25 mai au 30 mai 2011 |
Les nouveaux bâtisseurs d’un triste Eldorado |
Berthony Dupont |
|
|
EDITORIAL |
La présence de Sweet Micky à la présidence
d’Haiti va certainement inaugurer une politique
en trompe-l’oeil allant hélas dans le sens souhaité
par les forces impériales afi n de leur faciliter la
tâche d’appliquer leur politique néolibérale. Ce dénouement
était certes attendu, puisque ce n’est pas
d’aujourd’hui que ces forces exploiteuses travaillant
pour les banques internationales veulent mettre à
genoux le peuple afi n de rendre l’économie du pays
totalement inféodée à l’impérialisme international.<p>
Il semblerait que Michel Joseph Martelly vient
de convoquer la 49e législature en Assemblée extraordinaire,
en vue de la ratifi cation de son premier
ministre. Une séance qui ne sera pas diffi cile à réaliser
vu que les forces obscures qui dirigent le pays
ont déjà planifi é leur accord. C’est dans l’optique de
ne pas entraver ce nouveau pion que René Préval
exhorte ses pairs de l’Inité à faire table rase afi n
d’« accompagner positivement » le nouveau chef
de l’Etat imposé par les forces occupantes dans la
formation de son gouvernement.<p>En effet, l’un des bâtisseurs du prochain plan
économique de ce gouvernement ne sera autre
qu’un certain Daniel Gérard Rouzier, d’ailleurs depuis
belle lurette partisan ultra conservateur du plan néolibéral.
Elève d’un certain ministre de l’Economie et
des Finances en 1986, Lesly Delatour, il est grandement
supporté par ses frères de classe de la bourgeoisie en
l’occurrence le président de la Chambre de Commerce
et de l’Industrie d’Haïti Hervé Denis et par Frantz
Liautaud, le président de la Chambre de Commerce
Canado Haïtienne. Ces nouveaux bâtisseurs, avec
du chômage, un système de pillage, un endettement
massif, une industrie d’assemblage léthargique,
vont faire d’Haiti l’enfant chérie du Fonds
Monétaire international.<p>Avec Martelly et Rouzier, la bourgeoisie va
profi ter du désespoir national pour se procurer
beaucoup plus d’argent et le pays se sera transformé
en une immense maquiladora où les ouvriers
seront embauchés avec des salaires de misère.
Cette exploitation de la main d’oeuvre haïtienne
aura nécessairement besoin d’une force répressive
sans doute strictement organisée et professionnelle
pour défendre les intérêts des grands industriels
étrangers. Voilà pourquoi Martelly s’attèle déjà à
ce qu’une nouvelle armée soit mise sur pied illico.<p>La mesure que vient de prendre le maire de
Delmas, allié farouche de Sweet Micky, à savoir
réprimer les victimes du tremblement de terre logeant
sur la place de Delmas rentre catégoriquement
dans ce plan de balise. Ce n’est pas leur problème
de se demander où vont dormir les gens, mais leur
souci premier reste la propreté de la place, sans
doute pour recevoir les prochains touristes que Bill
Clinton veut amener à visiter son laquais-président
au palais national.<p>Pour compléter le tableau qu’offre la vie politique,
il nous faut absolument souligner ce fait ignoble.
Tout récemment sur la plupart des murs du
pays on pouvait lire des épithètes injurieuses adressées
par les masses populaires au chef civil de la
Minustah, Edmond Mulet pour lui signifi er leur mécontentement,
le reprochant d’avoir violé les droits
des nationaux haïtiens. Pourtant à l’annonce de
son départ, puisqu’il est en fi n de mission, au lieu
de continuer sur la lancée populaire à l’endroit du
colon, un groupe de journalistes portant le nom de
SOS journaliste sous la direction de Guyler C. Delva,
n’a trouvé autre chose à faire que d’organiser
une soirée pour non seulement saluer le départ
de Mulet mais également honorer le chef civil de
l’occupation, le remerciant d’avoir insulté la conscience
nationale.<p>Voilà à quelle enseigne nous sommes actuellement
logés avec une classe d’hommes tout à
fait conditionnés par la mentalité coloniale, habitués
à trafi quer l’honneur Dessalinien. Tout cela,
pour fi nalement amarrer le pays aux basques
de l’occupation, l’éloignant ainsi de toute base
d’indépendance nationale.
|
|
|
|
|
|