Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 5 No. 11 • Du 28 septembre au 4 octobre 2011 |
Face à la Grande Conspiration de Martelly ! |
Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
Les Etats-Unis multiplient des manœuvres de toutes sortes pour défendre leur domination et pour couvrir leurs actes criminels dans le monde. Ainsi, pour ce faire, toutes sortes d’interprétations ont été avancées dans la plupart des journaux occidentaux pour approuver les bombardements de l’Otan sur la Libye à dessein de mettre un terme au règne du gouvernement légitime de ce pays pour le remplacer par un régime fait d’une bande de forcenés sans aucun scrupule, tout ce remue-ménage, façonné uniquement pour servir les vautours impériaux. <p>
Cette mise en scène orchestrée par les Nations Unies, n’a-t-elle pas tout à fait atteint son objectif à savoir, assouvir la soif et la faim des puissances impérialistes, en crise, avec les ressources d’autrui pour remédier à leur banqueroute économique.
Il est également évident que la faillite des occidentaux les oblige à s’ingérer ouvertement dans la politique des pays pauvres et à leur imposer au pouvoir des néo-colonisés, des mercenaires, des hors la loi, de véritables bourreaux du peuple et des fugitifs remplis d’audace pour leur donner un statut de dirigeant. Haiti n’a pas été exempte de cette formule, sorte de préparation du terrain pour la soumettre au plus bel abandon de sa souveraineté. En fait, Washington établit à bon escient cette formule pour perpétuer leur domination. Voilà pourquoi, les forces du mal internationales ont employé Martelly pour leur servir en tant qu’agent colonial afin de continuer à piller le pays et également de créer du boulot pour les sociétés américaines. <p>
Ainsi à travers la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haiti, le pays serait un maillon clef dans la chaîne de domination américaine. Il ne s’agirait pas de développement, mais d’exploitation pure et simple. Pour illustrer leur satisfaction, Bill Clinton, l’architecte de ce sale coup, n’a-t-il pas déclaré haut et fort, à la réunion des Ministres des Affaires Etrangères des Partenaires d’Haïti à New York, le lundi 19 septembre 2011, « qu’il a attendu 30 ans pour entendre, enfin, un Chef d’État haïtien définir avec autant de conviction et de minutie les priorités de son pays ». Quelles sont ces priorités: l’éducation, la reconstruction, la création d’emploi et la mendicité, vu que Martelly plaide également pour une augmentation de l’enveloppe.<p>
Quelle arrogance, quelle convoitise de Clinton qui n’a qu’un seul désir, celui d’aller jusqu’au bout de l’accumulation de ses richesses, de ses capitaux. <p>
Quelle honte, lorsqu’il faut ajouter à ce sombre tableau, qu’au cours de sa participation à la 66ème Assemblée générale des Nations unies, Martelly s’est bien manifesté pour plaire à ses patrons. Il n’a trouvé rien de sérieux à faire que de se taire sur les véritables revendications et besoins urgents du peuple. A la tribune des Nations unies, il n’a fait que nous humilier davantage. Rien au sujet de la désoccupation du pays. Rien du choléra, fruit de l’occupation qui continue encore à tuer des gens dans les masses populaires. Rien sur les dérives de la Minustah dans un pays aux mains, les pieds et l’honneur liés et remis aux caprices de Washington. <p>
Pourtant, ce que le président de doublure haïtien a saboté, le vice-président uruguayen, Daniel Astori, à la place du défaitiste, l’a condamné le lundi 26 septembre 2011 à l’ONU, dans les termes les plus forts, tel le viol collectif commis par les cinq casques bleus uruguayens sur notre jeune compatriote en qualifiant leur attitude de « honteuse et inacceptable ». « Nous n’avons pas hésité à agir avec la plus grande sévérité, comme l’exigeaient les circonstances », a-t-il poursuivi en ajoutant : « Nous tirerons toutes les conséquences de cette affaire pour éclaircir ce qui s’est passé et punir les coupables » Or, le soi-disant président haïtien, dans son allocution pour autant prenait la défense des soldats de la Minustah en qualifiant leurs actes de simples bavures. En un sens, il s’était converti en un agent de propagande pour la Minustah en déclarant « rien n'est plus irresponsable et dangereux que de laisser partir ces Missions, sans une alternative nationale efficace ». Une façon de solliciter de préférence le prolongement de la force d’occupation. <p>
Mais son vrai rêve, c’est de voir la Communauté internationale l’aider à mettre sur pied une armée répressive comme la Garde d’Haiti que les marines américains nous avait laissés, lors de la première occupation (1915-1934). N’a-t-il pas souligné à son retour concernant la Minustah que<i>« le départ ne peut être que progressif et calculé dans la mesure où nous avons déjà notre plan pour mettre sur pied notre propre force de défense, un plan que nous avons présenté aux pays amis d'Haïti, vendredi dernier, avant de laisser le pays »</i><p>
Ce type de civilisation que, Martelly, Clinton et ses multinationales cherchent à nous imposer ne rencontrera jamais aucun écho favorable aux seins des masses populaires. C’est pourquoi la lutte revêt une importance capitale dans cette période, et il reste aux organisations populaires et révolutionnaires à savoir s’organiser, se démarquer des positions ouvertement colonialistes de ce régime et de nous préparer pour les luttes à venir, face à cette force répressive que Martelly pense relancer comme il l’annonce lui-même, pour le 18 novembre prochain.
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