Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 5 No. 15 • Du 26 Octobre au 1er Novembre 2011 |
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Le temps des grands assassins! |
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Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
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Nous dédions ce numéro d’Haiti Liberté au courage du Guide Mouammar Kadhafi, qui vient de rentrer grand et la tête haute au panthéon de l’Histoire. Son nom sera éternellement lié à ceux des grands héros du monde et il restera vivant tout comme Dessalines, Che, Péralte, Sankara, Bishop, Kabila, Samora Machel et tant d’autres qui ont consenti le sacrifice suprême pour la liberté et l’épanouissement des peuples. <p>
Kadhafi est le leader politique qui a symbolisé la dignité de l’homme, par sa détermination de ne pas trahir ses espérances, ses espoirs et son pays. Il a su traduire dans des actes concrets les idéaux de beaucoup de révolutionnaires anti-impérialistes. Il n’est pas mort comme le répètent à satiété les presses bourgeoises et comme l’ont manifesté avec un air triomphal Hillary Clinton, Sarkozy, Obama, Cameron et tant d’autres qui, bien que vivants, ressemblent beaucoup plus à des morts ambulants, tant ils ne représentent rien d’humain, ne symbolisant que la destruction mortifère, alors que Khadafi lui, ne sera jamais oublié. L’homme n’est pas mort. Il n’a été que tout simplement assassiné. <p>
Il est de notoriété universelle que la nature de l’impérialisme ne changera jamais et l’ancien Premier ministre britannique, Winston Churchill, dans ce cas, l’avait bien exprimé ainsi :<i> « Nous avons accaparé une part tout à fait disproportionnée de la richesse et des échanges du monde. Territorialement, nous avons tout ce que nous voulons, et notre prétention à jouir sans encombre de nos immenses et splendides possessions, acquises essentiellement par la violence, consenties par la force, parait souvent moins raisonnable aux autres qu’à nous-mêmes. »</i> Dans ce cas, l’assassinat de Kadhafi, résultant d’un processus entamé depuis Février 2011 sous les bombes de l’Otan, nous a permis de découvrir une nouvelle face de l’impérialisme, une nouvelle formule de pillage des vautours du monde en vue d’imposer leur propre influence et celle de leurs agents, à l’encontre du respect du principe de la souveraineté et du droit à l'autodétermination des peuples. <p>
Certes, jadis les forces impériales se cachaient dans les coulisses pour tirer les ficelles, piller, déstabiliser et assassiner. Aujourd’hui, nous constatons qu’elles le font ouvertement, sans masque et elles sont en train d’institutionnaliser et d’internationaliser le crime, les assassinats politiques, le pillage systématique et le mercenariat en employant des rebelles, des hors la loi, pour accomplir leur sale besogne. Elles ne peuvent plus rester dans l’ombre, obligées qu’elles sont de montrer leur vrai visage de flibustiers, de voleurs de grand chemin, d’assassins de haut vol, s’emparant des biens et des richesses d’autrui grâce à leur puissance militaire et technologique. Le meurtre de Kadhafi et de milliers d’innocents libyens nous rappelle la tragédie des Taïnos, ce peuple indien des Antilles maltraité, humilié, dépossédé de sa terre et annihilé par les envahisseurs espagnols.<p>
Comment les peuples pauvres pourront-ils jamais se mettre à l’abri de ce banditisme à main armée, de ce gangstérisme de guerre sans scrupule qui n’épargne plus aucun pays ? Face à ces nations prétendues civilisatrices qui s’organisent en commandos internationaux, en escouades de tueurs à gages pour fomenter des changements de régime afin de faire main basse sur les ressources des pays envahis et réduits en cendres, le monde persécuté devrait pouvoir s’unir pour dire halte à ce mouvement de forcenés !
Plus ça va, mieux on comprend la haine des puissances exploiteuses pour les dirigeants progressistes et nationalistes. Elles s’acoquinent mieux avec des apatrides, des hommes de main et des consommateurs de poudre blanche, tels les Savimbi, les Pinochet, Mobutu, Toto Constant, Guy Philippe, Michel Martelly, Louis Jodel Chamblain et tant d’autres. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre le régime illégal imposé en Haiti, accepté par les adorateurs du dieu dollar, toujours disposés à être les chiens de garde de l’impérialisme spoliateurs de richesses.<p>
Le terrorisme d’Etat reprend du service. Nous vivons le temps des grands assassins, s’exhibant comme tels dans leurs habits de chefs d’Etat, chefs de gouvernement, chefs de diplomatie. A leurs yeux, les hommes d’Etat dignes doivent être massacrés, la vie humaine ne mérite pas tant d’être respectée et la volonté des peuples doit être bafouée, livrée à leurs folies. Alors, de quoi demain sera-t-il fait ? Quelle sera la prochaine cible après la Libye? Il n’est pas difficile de se l’imaginer : tous ceux qui refusent de céder à la domination étrangère, tous ceux qui disent « non » aux pressions politico-économiques qui s’exercent sur eux pour s’aligner sur les positions impérialistes à savoir approuver et appliquer le régime néo-libéral.<p>
L’assassinat de Kadhafi, ce meurtre prémédité, nous au journal Haiti Liberté nous le dénonçons haut et fort, car il nous rappelle, quoique dans un contexte différent, l’assassinat du fondateur de notre Nation : Jean-Jacques Dessalines.<p>
Nous espérons que le meilleur hommage que le peuple libyen puisse rendre au Guide éternel, Mouammar Kadhafi, serait d’empêcher que ses options et ses idées exprimées dans son testament ne soient trahies par la réaction et les hommes de paille au service de l’impérialisme.
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