Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 5, No. 26 • Du 11 au 17 Janvier 2012 |
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Douloureux anniversaire! |
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Haiti Liberte |
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EDITORIAL |
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Ce 12 janvier ramène le deuxième anniversaire d’une catastrophe tellurique aux dimensions quasiment apocalyptiques qui a emporté des dizaines de milliers de vies et causé d’innombrables destructions d’édifices, tel le Palais national, repère national par excellence dans l’imaginaire haïtien. A toute cette cataclysmique destruction il faut ajouter l’atroce douleur et le désespoir des proches de ceux et celles ensevelis à jamais sous les décombres dont on dit qu’à peine 20% ont été enlevés, si ce n’est moins. <br>
Anniversaire douloureux à maints égards. Il nous rappelle d’abord l’hébétude du président Préval face à l’immensité du drame, son incapacité à se comporter en vrai capitaine à bord d’un bateau qui faisait naufrage, et son cruel laxisme à ne pouvoir réconforter les milliers de familles affligées et plongées dans un deuil atroce. Il nous rappelle que le grand voisin du Nord a profité de notre terrible malheur pour nous envoyer des milliers de soldats armés jusqu’aux dents au lieu d’une véritable aide humanitaire, massive, qui aurait pu sauver des centaines si ce n’est des milliers de vies. Il nous rappelle l’héroïque et fraternelle aide des Cubains qui ont été les premiers à pleinement nous porter aide et réconfort moral et continuent de le faire.<br>
Anniversaire douloureux, car toute l’aide internationale à destination d’Haïti, venant autant de particuliers que de gouvernements n’a jamais été distribué de façon rationnelle, encore moins de façon efficace aux milliers de sinistrés de ce terrible désastre. Anniversaire douloureux car nous avons vu la nonchalance si ce n’est la criminelle négligence du pouvoir à canaliser toute l’aide venue de l’étranger afin de la distribuer à ceux-là qui croupissaient dans le malheur et des conditions infrahumaines de vie. Anniversaire douloureux car jusqu’à présent rien de véritablement humanitaire n’a été fait pour ce peuple dévasté vivant de façon indigne sous des tentes de misère.<br>
Anniversaire douloureux car les nantis n’ont pas arrêté de se la couler douce, ainsi que les experts étrangers censés venir en aide aux sinistrés, tous perchés sur les hauteurs environnant la capitale, fréquentant restaurants chics et dancings fumeux de Pétion Ville. Entretemps de nombreux quartiers de la capitale et des environs étaient devenus des espaces de misère et de honte, livrés aux quatre éléments, sans que les autorités se soient jamais souciées d’améliorer le sort des victimes abandonnées à elles-mêmes. <br>
Anniversaire douloureux car on a vu avec quel mépris la nouvelle équipe au pouvoir, nageant dans l’opulence, ignore royalement ceux-là qui croupissent sous les tentes. Même le spectacle hideux de ces tentes défigurant le Champ-de-Mars et les abords du palais national ne les dérange pas. Quelle honte ! On aurait cru que pour les fêtes de fin d’année le pouvoir aurait eu la décence et l’honnêteté de relocaliser les survivants du séisme. Non. Le président et son épouse ont préféré donner dans le spectacle démagogique à grand renfort de publicité quasiment d’allure électorale, distribuant motocyclettes et voitures pour acheter la conscience d’une poignée d’«heureux», futurs défenseurs des excentricités à venir de monsieur le président, de son épouse et de leurs petits copains.<br>
Nous saluons ici la mémoire de nos compatriotes disparus et renouvelons aux rescapés du malheur toute notre fraternelle solidarité. Nous restons persuadés que seule la vigilance des forces populaires organisées saura déjouer les machinations non seulement des forces occupantes mais de ses valets au pouvoir pour libérer et construire une nouvelle société haïtienne dans la dignité, le respect des lois et l’honneur.
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