Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 • Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 5, No. 37 • du 28 Mars au 3 Avril 2012 |
La nouvelle imposture de Martelly |
Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
Deux événements récents illustrent le malaise que vit le pays. Le rapport de la Commission sur l’affaire Martelly/Belizaire et la lettre du ministre de la Justice adressée au chef de la Police pour l’engager à combattre des hommes et des femmes armés prétendument des anciens militaires. La lettre indique que si Andrésol n’est pas en mesure de prendre ses responsabilités, à savoir déloger les hommes armés des anciennes bases des FADH et d'autres administrations publiques, qu’il démissionne de son poste. Quoi qu’il en soit, ces informations ont commencé à provoquer des réactions en chaîne qui risquent d’être fatales pour le régime.<p>
Bien que certaines informations déjà disponibles suffisent amplement à démasquer la supercherie du pouvoir, certaines gens par contre ne veulent pas voir la réalité en face, particulièrement le subterfuge de ces parlementaires qui ont reconnu l’incontournable et irréfutable implication de Martelly dans l’arrestation du député Bélizaire et tout ce qui en a découlé, tout en trouvant une bizarre échappatoire pour le dédouaner des charges imputées. Il ne lui a même pas été demandé la plus simple des choses : présenter une excuse à la Nation pour lui avoir menti.<p>
Au sujet de l’affaire des militaires qui fait la une de l’actualité, il semble qu’on ait déjà oublié que ce phénomène n’est autre chose qu’une promesse de campagne électorale de l’actuel président. C’est dire qu’ils sont tous à la solde de Martelly et du secteur pro-duvaliériste. Par cette énième imposture, le président imposé par les Etats-Unis vient de signifier son manque de courage face à ses actes. Comment peut-on continuer à tolérer quelqu’un qui n’a pas la faculté de reconnaître ses torts. Tout d’abord, dans l’arrestation du député Arnold Belizaire, Martelly n’a pas eu le courage de dire que c’était lui qui avait ordonné l’arrestation. Il est venu nous vendre toute une salade de mensonges pour prouver que la présidence n’était pas impliquée «ni de loin ni de près». Pourtant, une enquête de quelques mois a bien établi la vérité. Il n’a pas un brin d’honnêteté ce type. Mais ce n’est pas sans raison si, psychologiquement il ne peut pas se contrôler, ni même exprimer un bon jugement, ce qui ramène à la pathologie des gens qui s’adonnent à la drogue. <p>
Alors, lui qui faisait tant de bruit pour le retour des Forces armées ou d’une milice rose, le voilà aujourd’hui n’ayant pas le courage de dire à ses poulains que le plan a échoué, qu’il leur faudra recommencer différemment. Non, faisant semblant de ne plus les reconnaître, il préfère les envoyer à la boucherie, face à la police nationale que la Minustah elle-même se déclare prête à supporter dans cette éventuelle aventure de violence.<p>
Si les gens armés étaient des militants révolutionnaires, des combattants pour le changement, Martelly eût été le premier à les dénoncer et à les combattre, comme l’avaient fait Préval et Alexis lors de l’assassinat d’un grand nombre de militants du quartier populaire de Cité Soleil. Dans ce même ordre d’idées, il y a un autre aspect aussi important qu’on découvre dans tout ce que concocte ce régime d’imposture. Pourquoi Martelly veut-il engendrer une guerre entre les citoyens du pays ? Cette guerre civile n’aura d’autre objectif que de mettre en veilleuse la constitution, établir un couvre feu et même en profiter pour éliminer certaines personnalités gênantes pour le régime. Ce gouvernement peut utiliser les procédés les plus vils et les plus barbares pour tenter d’anéantir certaines gens qui se mettent sur son chemin.<p>
Imaginons un instant un affrontement entre ces deux forces et que les militaires finissent par avoir raison des policiers. En montrant que les troupes armées sont plus efficaces et même plus aptes à lutter et à se défendre que les policiers, ne serait-ce pas également un moyen pour Martelly de renforcer cette armée remobilisée ? En d’autres termes, une autre façon de vendre à la Communauté internationale son obsession du retour des Forces Armées.<p>
Nous du journal Haiti Liberté, nous condamnons cette politique d’imposture telle qu’elle a été conduite jusqu’à présent dans tous les domaines d’intervention du régime Martelly. Nous nous attelons aux taches suivantes : liquider la domination de l’impérialisme et du néo-colonialisme ainsi que leurs séquelles au pays ; éliminer toute présence étrangère armée sur le territoire national, oeuvrer à l’entente de tous les patriotes sincères et conséquents pour un changement total et capital dans le pays.<p>
Pour ce qui s’agit d’imposture, il est opportun de noter celle que reflète la lettre de l’ancien Premier ministre Jean-Max Bellerive adressée au journal Haiti Liberté, (Voir page 1) et dont le caractère arrogant ne peut logiquement nous laisser indifférents, car il souligne que l’article en question «Bellerive, la fin d’un mythe» est d’un auteur anonyme, alors qu’il est bien signé par son auteure Catherine Charlemagne. Ce qui nous permet de montrer au passage que cette bourgeoisie patripoche et mesquine n’a aucun respect pour les cadres populaires. En fait, pour lui Catherine n’est qu’imaginaire à la manière de ce fantasme qu’il perçoit dans l’audit du Premier ministre sortant Garry Conille pour faire la lumière sur 41 contrats expédiés à la va-vite, et extrêmement troublants pour plus d’un y compris un GNBiste aussi fervent et incorrigible que Michel Soukar.
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