Haiti Liberte
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Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
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Vol. 5, No. 38 • du 4 au 10 Avril 2012 |
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Non à la continuité dans la corruption ! Martelly doit partir ! |
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Berthony Dupont |
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EDITORIAL |
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Ce n’est pas un film comique qui se déroule en Haiti, et ce n’est pas non plus le fruit du hasard si la corruption fait les gros titres de l’actualité au pays. C’est du fait que les choses sont réellement claires et bien planifiées pour mettre fin à notre dignité de peuple libre, honnête et souverain. Déstabiliser la société haïtienne, détruire toutes ses institutions en vue d’avoir les coudées plus franches pour la recolonisation, tels sont les objectifs de l’occupation du pays. <p>
La corruption est un phénomène presque aussi vieux que les sociétés elles-mêmes. Elle est antinationale et antipopulaire. Quand les puissances tutrices ont choisi un corrompu, un drogué, pour le mettre à la tête de l’Exécutif haïtien, elles savaient parfaitement ce qu’elles concoctaient. Voilà le résultat. Alors, à quoi d’autre pouvions-nous donc nous attendre ? <p>
La corruption, certes, est un détournement au service d’un intérêt privé, ou plus précisément d’une certaine influence liée aux forces dominantes au pouvoir pour accaparer et piller à leur profit.<p>
La classe politique sans doute n’aura aucun problème à s’accommoder de cet acte mesquin. Mais si par-dessus le marché les masses populaires, les étudiants, les professeurs, les travailleurs de tous bords ne manifestent décidément pas leur indignation face à cette humiliation pour exiger une quelconque opération chirurgicale devant extirper cette plaie-là, sincèrement, nous pouvons dire que nous sommes en face d’un grave problème de conscience qui ne sera pas facile à résoudre. Notre plus grand souci à ce stade là, c’est la désintégration qui se fait au sein et à la base même du tissu social du pays, puisque nous ne pouvons pas nous défendre, ni même capables de démanteler cette structure qui nous avilit. Nous sommes réduits à accepter de tolérer le fait accompli, sans sourciller. Ne pouvant même pas dire : Non c’en est assez de ce climat de corruption généralisé et de violence systématique !<p>
Cela dit, nous avons perdu toute la morale collective, le sens civique et la vigilance qui font la cohésion de toute société ; et le tout renforcé par la perte de l’amour de la patrie, de l’attachement aux valeurs et aux traditions du pays. Ce qui traduit que cette insulte tout comme cette atteinte à notre dignité n’ont aucune signification pour nous.<p>
Alors pourquoi nous étonner des déclarations d’un Lucien Jura ou d’un Mario Dupuy qui ne sont que des affairistes et des mercenaires qui ont toujours vécu de la corruption, sans position idéologique véritables, girouettes qui tournent dans le sens du vent, plus aptes à se servir qu’à servir le pays. La corruption étant devenue le leitmotiv premier de ce pouvoir, qui s’y frotte s’y mêle et cela à tous les échelons. <p>
En vérité, si Martelly ne démissionne pas, après tout ce qui s’est passé et qui vient d’être couronné de ce scandale humiliant de pots de vin, c’est la preuve par quatre que nous avons affaire à un malade mental, un psychopathe. Qui pis est, une note du Cabinet de Communication Inter-Étatique du Ministère des Affaires Étrangères dément toute implication du Président « dans l’affaire de corruption inventée de toute pièce ». Quelle aberration ! Que Martelly soit impliqué ou non, s’il était un homme d’une certaine moralité et d’un grand honneur, il devrait déjà tirer sa révérence.<p>
S’il ne l’a pas fait, il convient à présent aux forces patriotiques et progressistes haïtiennes dont certaines ont été leurrées jusqu’ici par les tentations électorales de mettre un terme aux surenchères chauvines pour tirer enfin cette amère et terrible leçon : Si notre société est gangrenée, notre devoir est de l’assainir.<p>
Le cynisme et le laxisme s’étant trop profondément incrustés dans nos mœurs, il faut coûte que coûte les en déloger pour revenir à notre passé glorieux d’antan. La réalité, ce n’est pas que le peuple ignore ce qui se passe mais son dilemme vient d’un manque de leadership et de la mise en veilleuse de l’esprit d’organisation.<p>
Nous du journal Haiti Liberté, nous ne sommes pas là pour soutenir les ambitions des politicards et des patripoches ni pour avaliser les agents corrupteurs et les corrompus.
Nous ne sommes pas là pour constater, voire appuyer la désintégration de nos institutions par l’anarchie, la corruption et le chaos. Plus la machine s’emballe, plus il sera difficile de détecter les manœuvres erronées pour la mettre au point. <p>
Nous ne pouvons pas être les avocats de la corruption ni nous adonner à bafouer les principes fondamentaux de la transparence. Combien de temps allons nous passer encore sous un régime qui n’a de politique que l’injustice, l’inégalité, la tromperie et la corruption ? <p>
Fidèles à notre credo de changement pour le pays et profondément convaincus que le peuple haïtien ne saurait s’épanouir sans un gouvernement progressiste révolutionnaire, nous prenons notre responsabilité devant l’histoire pour exiger le départ de Martelly et de tous ses acolytes.<p>
Espérons que les travailleurs, les étudiants, les chômeurs, les paysans pauvres et toutes les organisations progressistes accélèrent leur lutte dans cette direction afin que ce changement ne tarde pas !<p>
Non à la continuité dans la corruption ! Martelly doit partir !
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