Haiti Liberte
|
Member Log in |
|
|
| |
|
Edition Electronique |
Vol. 10 • No. 26 •
Du 4 Jan au
10 Jan 2017 |
 |
 |
 |
|
|
 |
|
|
| |
|
| |
|
|
Vol. 5 • No. 40 • du 18 au 24 Avril 2012 |
|
La corruption triomphante sous l’hégémonie du Dollar-roi ! |
|
Berthony Dupont |
|
|
|
|
|
EDITORIAL |
|
On ne saurait cacher qu’une profonde inquiétude agite aujourd’hui l’âme haïtienne jusqu’à nous forcer à nous poser la question suivante : sommes-nous véritablement des Haïtiens ? Si oui, avons-nous vraiment du sang d’un rouge qui coule encore dans nos veines ?<p>
Cependant, voici que dans nos pratiques politiques, il n’y a rien qui révèle la fierté haïtienne puisque cette défaillance se constate à tous les niveaux, dans toutes les couches de la société. C’est comme si nous n’avons plus rien à sauvegarder, rien qui puisse nous être ravi par qui que se soit. <p>
A ce compte, un certain rappel historique apparaît nécessaire, vu que tous les peuples du monde ont, qu’on le veuille ou non, une certaine boussole qui leur sert de guide, de repère. Washington pour les Etats-Unis, José Marti pour le peuple cubain depuis la révolution de 1959. Simon Bolivar, grâce à la révolution Bolivarienne, ressuscité par le leader Hugo Chavez. <p>
Nous autres haïtiens, qui nous sert aujourd’hui de modèle d’homme quand nous pensons à ce que furent les prouesses de nos ancêtres ? Nous agissons comme si nos ancêtres ne nous avaient laissé la moindre consigne, ne nous avait pas mis en garde de ne point nous laisser traîner dans la boue par n’importe qui, de façon à ne pas salir le visage de la Nation. Mais, voilà qu’aujourd’hui, il suffit qu’on nous jette quelques liasses de dollars pour que maints apatrides se plaisent à galvauder la dignité nationale.
La charte fondamentale du pays n’a plus aucune valeur morale ; c'est-à-dire qu’elle n’est plus la boussole qui devrait nous permettre de nous orienter dans telle ou telle direction. Aujourd’hui plus que hier, pour quelques dollars ou sur les diktats de tel diplomate ou par l’entremise d’un ambassadeur du Triumvirat Etats-Unis, France, Canada, les dirigeants haïtiens sont prêts à tout pour satisfaire les intérêts de ces grandes puissances au détriment de ceux de notre nation. <p>
La ratification du dossier de Laurent Lamothe par les sénateurs la semaine dernière en est la preuve par quatre. On sait que des pots de vins ont été accordés à des sénateurs en échange de leurs votes et que de plus, l’ambassadeure des Etats-Unis aux Nations unies Suzanne Rice, après son tête-à-tête avec Laurent Lamothe, a rencontré les sénateurs et leur a exigé de voter le rapport pour la ratification de cet homme d’affaires en tant que Premier ministre. Cela ne peut qu’illustrer que la corruption reste encore à être chez nous le cheval de Troie qui se cache en notre sein pour détruire notre patrimoine. Le dollar US est devenu roi, et comme l’a si bien exprimé un des acteurs de ce mercenariat, le sénateur Jean Hector Anacacis, «tout le monde a trouvé sa part»
Un autre amer constat qui nous donne un sentiment abject de dégoût est que, malgré les malversations de Jean-Max Bellerive dans les contrats de gré à gré signés au profit du sénateur trafiquant Félix Bautista, il tarde encore à être mis derrière les barreaux. De même que les tractations de Michel Joseph Martelly avec les dirigeants de la République voisine qui sont non seulement des actes de corruption mais aussi de trahison qui devraient être rigoureusement sanctionnés de façon à tracer un exemple fort afin que cela ne se répète plus à l’avenir.<p>
Au lieu de correction, ces mercenaires de haut vol se pavanent tous, en toute liberté, menant grand train de vie, grâce à des fortunes mal acquises. Et pour couronner le tout, ils préfèrent aller fomenter un complot quelconque, planifié en République Dominicaine, et censé viser la déstabilisation du gouvernement de Martelly. Toutes ces allégations ne peuvent tromper que ceux qui le veuillent bien.<p>
Ce scénario du régime de Martelly en complicité avec celui de Fernandez, deux individus qui servent à merveille les intérêts des occidentaux dans leur pays, est pour non seulement cacher leur forfaiture, mais propre à expliquer, justifier ou glorifier le crime et ce comportement n’est autre que la stratégie des artisans de la déstabilisation des régimes progressistes et révolutionnaires.<p>
Il est généralement admis qu’aucun gouvernement ne peut impunément trahir les droits sacrés de son peuple ; mais quand c’est le Dollar qui détermine les actes des dirigeants haïtiens cela ne confirme pas la règle générale. Donc, de quoi le peuple haïtien a-t-il profité dans tout cela? Rien, vu que ses conditions sociales ne se sont jamais améliorées d’un iota. Au contraire, il ploie toujours sous le fardeau de la misère, de la pauvreté, du chômage, des souffrances et des humiliations qu’on lui impose.
Nous du journal, notre adhésion et notre attachement à la lutte anti-impérialiste, anticolonialiste et anti-néocolonialiste ne changeront pas au moindre souffle d’un vent d’opportunisme comme le font beaucoup d’autres. Notre ligne politique reflète et traduit les véritables aspirations du peuple en lutte pour un changement total capital.<p>
Martelly est sans défense, alors, il doit partir !
|
| |
| |
|
|
| |
|
